Il en ressort que le prix de l’eau à Gap est trop
élevé. Le maire a donc décidé de le baisser de 30% pour chaque foyer. « Notre objectif est bien d’assurer une
qualité de service et baisser ce prix quelque soit le type de gestion que nous
pourrions décider », a précisé à la Radio Alpes1, Roger
Didier.
Seulement cette baisse n’est pas un geste politique selon l’association
Eau secours Gapençais qui milite pour un retour à une régie municipale. Actuellement la redevance du domaine public atteint plus
de 800 000€ alors qu’elle pourrait être de 34 000 euros, selon ce
rapport qui précise aussi que Véolia
pourrait faire des efforts. Donc pour Georges Guiol, d’Eau secours Gapençais il
s’agit bien d’une « réduction
mécanique. Rien que l’abaissement de cette redevance, qui est illégale,
représente une baisse de 24 % et là-dessus il faut rajouter une diminution de
17 % des frais de fonctionnement de Véolia comme le souligne le rapport. Vous
voyez qu’on est au dessus des 30% annoncé ».
L’illégalité de la redevance est aussi pointée du doigt par l’opposition municipale qui souhaite un retour en régie publique. Jean-Claude Eyraud, leader de l’opposition à Gap, indique à la Radio Alpes1 que « depuis décembre 2009, un nouveau décret d’application recalcule le système de la redevance du domaine public. Les Gapençais paient une redevance qu’ils n’ont pas à payer à cette hauteur. Cet argent, indument encaissé, doit être restitué aux habitants ». La présentation de cet audit se fera en conseil municipal extraordinaire le vendredi 27 janvier.
D’une façon plus générale, la commission européenne vient d’ouvrir une enquête sur Véolia, Suez et Saur. Le gendarme européen de la concurrence soupçonne une éventuelle entente illicite entre ses trois entreprises, ce qui aurait des conséquences sur les prix facturés aux consommateurs.