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Retour à une gestion publique de l'eau à Gap ? La polémique

Un rapport d'audit précise que le prix de l'eau à Gap est trop élevé.

Haute-Alpes - C’est un choix important pour la ville de Gap qui en train de se profiler. La ville doit décider si oui ou non elle revient à une régie publique pour la gestion de son eau potable. Depuis 1993, l’eau est gérée par Véolia via une délégation de service publique, seulement cette DSP arrive à son terme en 2013. Pour faire le point, la municipalité a demandé un audit indépendant réalisé par le cabinet SCE. Les conclusions de l’audit ont été remises aux élus mardi soir.

Il en ressort que le prix de l’eau à Gap est trop élevé. Le maire a donc décidé de le baisser de 30% pour chaque foyer. « Notre objectif est bien d’assurer une qualité de service et baisser ce prix quelque soit le type de gestion que nous pourrions décider », a précisé à la Radio Alpes1, Roger Didier.

Seulement cette baisse n’est pas un geste politique selon l’association Eau secours Gapençais qui milite pour un retour à une régie municipale. Actuellement la redevance du domaine public atteint plus de 800 000€ alors qu’elle pourrait être de 34 000 euros, selon ce rapport qui précise aussi que  Véolia pourrait faire des efforts. Donc pour Georges Guiol, d’Eau secours Gapençais il s’agit bien d’une « réduction mécanique. Rien que l’abaissement de cette redevance, qui est illégale, représente une baisse de 24 % et là-dessus il faut rajouter une diminution de 17 % des frais de fonctionnement de Véolia comme le souligne le rapport. Vous voyez qu’on est au dessus des 30% annoncé ».

L’illégalité de la redevance est aussi pointée du doigt par l’opposition municipale qui souhaite un retour en régie publique. Jean-Claude Eyraud, leader de l’opposition à Gap, indique à la Radio Alpes1 que « depuis décembre 2009, un nouveau décret d’application recalcule le système de la redevance du domaine public. Les Gapençais paient une redevance qu’ils n’ont pas à payer à cette hauteur. Cet argent, indument encaissé, doit être restitué aux habitants ». La présentation de cet audit se fera en conseil municipal extraordinaire le vendredi 27 janvier.

D’une façon plus générale, la commission européenne vient d’ouvrir une enquête sur Véolia, Suez et Saur. Le gendarme européen de la concurrence soupçonne une éventuelle entente illicite entre ses trois entreprises, ce qui aurait des conséquences sur les prix facturés aux consommateurs.