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Hautes-Alpes : CESAI, EELV dénonce des « pratiques inhumaines »

JUSTICE / Ce centre autogéré a été évacué ce mercredi matin, suite à une décision de justice

 

- Hautes-Alpes - 

 

«Vider de ses occupants pacifiques », « concours de la force publique armée jusqu’aux dents », Europe Écologie Les Verts dans les Hautes-Alpes réagit vigoureusement après l’évacuation du CESAI ce mercredi matin. Entre 60 et 100 personnes ont quitté les lieux après une décision de justice. Ce centre autogéré, ouvert depuis octobre 2018 afin d’accueillir des migrants, avait sept mois à compter de décembre 2019 pour évacuer. Décision inacceptable pour le parti politique, « le CESAI abritait depuis deux ans, faute de mieux, des migrants de tous âges dont des mineurs isolés », pointent Francine Daerden et Bernard Derbez. Selon eux, plusieurs se retrouvent aujourd’hui à la rue « le 115 censé accueillir les sans-abris étant saturé ». Des « pratiques inhumaines » pour les deux responsables qui demandent aux autorités « de faire en sorte qu’il n’y ait personne dans la rue ». Pour rappel, un protocole d’accord avait été signé en novembre dernier entre la mairie de Gap et le bailleur 3F Sud afin de procéder à la rénovation du quartier de l’Imprimerie. Une action programmée dans le programme Cœur de Ville et prévoyant la construction de 115 logements sociaux et plus de 1.800m² de locaux commerciaux et culturels avec le maintien de deux cinémas d’art et d’essai et de la salle de danse. La première tranche de travaux est prévue courant 2021.

 

Des tests COVID 19 menés sur les occupants

La préfecture des Hautes-Alpes précise que des masques ont été distribués à l’ensemble des occupants de la maison CESAI, « une prise de température systématique a été effectuée et un test de dépistage au COVID 19 a été proposé ». 17 personnes ont souhaité en bénéficier, « les personnes positives seront prises en charge dans le centre d’hébergement dédié ». Deux occupants présentant des symptômes ont été hospitalisés. Quatre femmes avec enfants et une femme seule ont été prises en charge par le dispositif d’hébergement d’urgence. L’évaluation des situations administratives se poursuit.

 

C. Cava Michard