Région SUD : L’appel des entreprises du tourisme de la Région Sud

Créée en 2015 à l’occasion des élections régionales par le MEDEF Sud, l’UDET regroupe une vingtaine d’organisations représentatives du secteur touristique et du monde économique, dont l’UPE 05 et l’UDE 04

Le secteur du tourisme confronté à la pire crise de son histoire.

Selon l’Organisation mondiale du tourisme, une chute d’activité d’environ 30 % est à prévoir pour L’UDET Sud tire la sonnette d’alarme et attire l’attention des pouvoirs publics face aux effets dévastateurs de la crise du Covid-19.

Le tourisme constitue l’un des poumons économiques de notre pays et, a fortiori, de notre région. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, territoire touristique par excellence, il compose 13 % du PIB régional via ses 19 milliards d’euros de recettes annuelles et emploie près de 120 000 personnes. Il est le troisième employeur de la région Sud derrière le commerce et l’industrie.

Le constat de l’UDET Sud est violent : « S’il est encore trop tôt pour évaluer pleinement l’impact du Covid-19 et si de nombreux indicateurs nous manquent encore, un faisceau d’indices laisse à penser que ses effets sur le secteur touristique sont d’ores et déjà dévastateurs. En dépit des mesures prises par le gouvernement, comme l’expriment de nombreux professionnels, 2020 est une année perdue. Dans ce contexte, il est vital de sauver nos entreprises touristiques, de sauver les emplois qu’elles génèrent ! Il est vital de mettre en œuvre des mesures spécifiques et fortes afin de ne pas laisser flétrir l’un des fleurons de notre économie. »

Les organisations représentatives du monde économique et des entreprises du tourisme de la région ont identifié 22 mesures complémentaires à prendre en priorité :

 

Des mesures économiques et financières

➊ L’identification en tant que secteur prioritaire et légitime avec un accès renforcé et simplifié au prêt garanti par l’État (PGE) ainsi qu’à l’activité partielle.

➋ La transformation du PGE en crédit longue durée sectoriel, remboursable sur 8 ans avec différé d’amortissement de 12 mois.

➌ Le remboursement anticipé du CICE et du CIR sur les années 2017/2018.

➍ La prolongation des exercices comptables de 12/15 mois à 24 mois pour éviter de devoir présenter des bilans trop dégradés.

➎ L’adaptation des conditions financières dans le cadre des occupations du domaine public (aéroports, ports, gares).

➏ Le déplafonnement du titre restaurant pour stimuler la demande.

➐ La modification temporaire de la cotation Banque de France afin de permettre à un plus grand nombre d’entreprises de bénéficier des aides proposées.

 

Des mesures sur les loyers

➊ L’annulation des loyers et des redevances d’occupation du domaine public pour la période de fermeture administrative.

➋ L’exonération de loyers pour les établissements recevant du public pour des événements types foires, salons, congrès sous contrat avec l’État.

➌ L’abandon des loyers des parcs d’expositions et palais des congrès dans le cadre d’une DSP pour la période de mars 2020 à décembre 2020 et report de charge de loyer pour l’année 2021 sur les 2 années suivantes.

 

Des mesures fiscales et sociales

➊ L’exonération totale de la TVA au cours des trois prochains mois (juin, juillet, août) afin de reconstituer de la trésorerie, puis une hausse progressive aux taux réduit (5,5%) et intermédiaire (10%) au second semestre 2020 avant un retour à la normale début 2021.

➋ La réduction des impôts économiques locaux pour les années 2020-2021-2022 : CAP, CFE, CVAE, TEOM, TLPE, droit sur les terrasses, taxe foncière, taxe de balayage, versement transport, etc.

➌ La suppression de la taxe de séjour au forfait.

➍ La prolongation de l’activité partielle jusqu’en avril 2021.

➎ L’exonération des cotisations sociales pour les dirigeants non-salariés.

➏ L’exonération des cotisations sociales patronales sur la période du confinement maintenue durant les six mois suivant la période de reprise.

➐ L’automatisation de la dispense de paiement des acomptes d’impôt sur les sociétés de toutes les entreprises du tourisme.

➑ L’élargissement des dispositifs de soutien mis en place à travers le plan Tourisme du gouvernement (actuellement définis à partir des codes NAF/APE) aux secteurs d’activité connexes (nautisme, autocaristes, taxis, fournisseurs des hôtels et des restaurants, etc.) également frappés de plein fouet. Un élargissement réalisé via un tiers certifié comme un commissaire aux comptes afin de jauger du critère de la dépendance de l’activité aux flux touristiques.

 

Des mesures sanitaires

➊ La création d’un fonds de soutien à l’investissement lié à la sécurité sanitaire pour l’accueil du public et à la future mises aux normes des établissements.

➋ La mise en place de protocoles sécuritaires et sanitaires pour la protection des clients et des salariés.

 

Des mesures de marketing territorial et de communication

➊ Poursuivre la structuration déjà engagée des destinations de Provence-Alpes-Côte d’Azur sous l’égide du Conseil régional, du Comité régional de tourisme et de l’ensemble des acteurs de la filière ainsi que des organisations professionnelles.

➋ Poursuivre les campagnes de communication pour promouvoir la région Sud et les différentes marques territoriales qui la composent en France et à l’international.

 

« L’un des secteurs les plus durement frappé par la crise sanitaire du Covid-19, le tourisme est aujourd’hui confronté à la plus grande crise de son histoire. Or, poumon de notre économie régionale, ADN de notre art de vivre, le secteur touristique revêt des enjeux majeurs. Les représentants des entreprises se devaient dès lors de réagir et d’être au rendez-vous ! C’est tout l’esprit qui anime l’Union des entreprises du tourisme Sud. » Denis Vogade, membre du bureau du MEDEF Sud en charge du tourisme, ex président de l’UDE 04.

 

Ce plan de sauvetage sera transmis à l’ensemble des pouvoirs publics. Il s’appuie sur une note de conjoncture réalisée par les organisations signataires, sous l’égide du MEDEF Sud.