Alpes du Sud : quand un ancien secouriste du PGHM écrit sur sa carrière

CULTURE / Éric Mesnier, Briançonnais d'origine, a exercé au sein du PGHM en Isère. Au travers du livre "Secours en montagne", il revient sur dix interventions qui l'ont marqué

 

- Alpes du Sud - 

 

« Quand on entre au PGHM, on ne nous fournit pas une cape. Il n’y a aucun super héros » : au travers d’un livre « Secours en montagne », Éric Mesnier, Briançonnais d’origine, revient sur sa carrière au sein du PGHM. Une vie professionnelle qui l’a mené en Isère et dont il tire aujourd’hui « dix interventions extraordinaires » qui l’ont marqué. « J’ai effectué 600 interventions, mais on s’aperçoit qu’il y en a sept ou huit qui sont déjà gravées dans notre cœur », explique-t-il sur Alpes 1. Des militaires qui ne sont pas des supers héros, qui ne sont pas non plus des sauveurs « car c’est lorsque l’on pense que l’on va sauver tout le monde. Nous sommes des sauveteurs, on évite qu’ils s’enfoncent, on les sécurise ».

 

« Je ne voulais pas devenir un boulet ou mettre en danger l’équipe et les clients, j’ai décidé d’arrêter »

 

Un métier qui l’a mené à être confronté souvent au décès, « voir des deuils de façon récurrente, je n’ai pas été capable de continuer émotionnellement. Ça commençait à déborder ». Car il utilise la métaphore du récipient pour illustrer cette distance nécessaire mais parfois difficile à respecter, « on a tous un récipient à côté de nous : un verre, un tonneau ou une piscine olympique. Et on jette tout dans celui-ci, toutes nos émotions. On ne sait jamais la quantité que l’on va y mettre. Je n’avais pas une piscine olympique pour mettre toute ma détresse, mes peurs, mes émotions. Je ne voulais pas devenir un boulet ou mettre en danger l’équipe et les clients, j’ai décidé d’arrêter ».

Éric Mesnier publie donc en ce mois de novembre son livre témoignage aux éditions Nimrod.

 

 

C. Cava Michard