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Alpes du Sud : baisse des dotations, J.Giraud tente de rassurer les maires

ÉCONOMIE / Les dotations aux collectivités vont baisser de 300 millions d'euros, et devant les réactions qui se multiplient, le rapporteur général de la commission des finances, Joël Giraud tente de rassurer les maires

 

- Alpes du Sud -

 

Alors que l'État a décidé par décret d'une baisse de 300 millions d'euros aux collectivités locales, provocant la colère d’élus et des présidents de l’Association des Maires de France (AMF) des Alpes du Sud, le député (LREM) et rapporteur général de la commission des finances, Joël Giraud tente de rassurer les maires .

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Pour répondre à cette bronca, le parlementaire dégaine aujourd’hui un courrier à destination des maires, rappelant le constat dressé par la Cour des comptes « nécessitant d’adopter des mesures de redressement permettant de respecter l’objectif de déficit public. » Concédant le décret « quelque peu brutal » mais comme une « réponse d’urgence à une situation d’urgence. »

Concernant les dotations d’investissement local, Joël Giraud rappelle qu’il « faut prendre en compte que ces dernières ont fait l’objet d’une forte augmentation sur la précédente mandature. » En outre, les 300 millions d'euros de crédits sucrés représenteraient « 0,3 % de l'ensemble des transferts financiers de l'État en faveur des collectivités territoriales en 2017. »

 

Aucun projet en cours annulé ?

Enfin, selon Joël Giraud à la fin du premier semestre, « le rythme de consommation des crédits des programmes concernés laissait présager au ministère de l’Économie et des Finances que ceux-ci [ les 300 millions d’euros]  ne seraient pas utilisés dans leur totalité au 31 décembre. »

Conclusion selon Bercy, « les crédits annulés n'avaient pas encore été engagés au profit des collectivités territoriales et correspondaient pour l'essentiel à des crédits gelés par la précédente majorité. Aucun projet en cours n'est donc annulé. »

 

Des explications qui ne suffisent pas à la sénatrice (LR) des Hautes-Alpes

Pour Patricia Morhet-Richaud, ce choix « est d'autant plus injuste que la dette publique est constituée à 80,2% par celle de l'État, 10,5 % par celle de la Sécurité sociale et 9,3 % par celle des collectivités territoriales. »

Pour la sénatrice, les collectivités ont « déjà largement contribué à l'effort collectif de redressement ces dernières années. C'est aussi un manque à gagner pour les entreprises locales et plus largement pour l'emploi de proximité. »