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Alpes du Sud : supprimer 2 jours de congés, que pensent les patrons ?

ÉCONOMIE / Deux jours de congés en moins, un nouveau ballon d’essai pour le Medef, qui souhaite une nouvelle fois faire tomber des tabous. « Une goutte d’eau » pour le président de l’UDE 04.


Alpes du Sud - Deux jours de congés en moins pour un point de PIB en plus : le Medef appelle ce jeudi dans Le Parisien à supprimer deux jours de congés afin de créer, selon ses calculs, 100.000 emplois.

«Ces jours fériés provoquent parfois de gros dégâts dans les entreprises, notamment quand ils sont couplés à des ponts ou, pire, à des “viaducs”, quand un jour férié tombe un mercredi et que les employés prennent leur jeudi et leur vendredi. Dans ces cas-là, pas si rares, c’est pratiquement tout une semaine d’activité qui est ralentie, voire bloquée», explique Thibault Lanxade, vice-président de l'organisation patronale dans les colonnes du journal.

100.000 emplois en plus

«On en aboutit certaines années à des mois, comme le mois de mai, quasi chômés. Cela a forcément un impact important sur l’activité économique d’une entreprise, et par effet boule de neige sur tout le pays», poursuit le représentant des patrons.

Il préconise donc de retirer «ne serait-ce que deux jours fériés» pour permettre «de diminuer cet impact sur la croissance». « Deux jours en moins, c’est en effet pratiquement un point de PIB (Produit Intérieur Brut) supplémentaire, soit 100 000 emplois

Que disent les patrons des Alpes du Sud ?

Denis Vogade, président de l’UDE 04 (Union des Entreprises), souhaite sortir des tabous « et se poser la question d’une meilleure répartition des jours fériés. Notamment cette année, le mois de mai c’est 16 jours ouvrés dans le mois, avec des semaines de 4 jours. On peut comprendre que pour certaines entreprises, cela complique le quotidien ! », avant de poser lui aussi une autre question tabou : « En France il y a 5 jours fériés liés à la religion, sommes-nous tous de bons chrétiens ? ».

Au-delà de cette proposition, qui semble pour lui « une goutte d’eau », la vraie réflexion se situe sur la durée du temps de travail. « Je ne suis arrêté sur rien, nous ne reviendrons pas aux 44 heures, bien sûr, mais à l’heure où le smic est trop bas, voir des aménagements autour de 37 heures, avec pour les bas revenus, une vraie hausse de salaire me semble le vrai débat à mettre sur la table ».