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Arkéma Saint-Auban : l’activité PVC transféré au groupe Klesch

Une partie de l’activité de production de l’usine Arkéma Saint-Auban doit être cédée à un investisseur industriel privé

Alpes de Haute-Provence - Une partie de l’activité de production de l’usine Arkéma, située sur la commune de Châteaux-Arnoux-Saint-Auban, doit être cédée à un investisseur industriel privé, Gary Klesch. Le chimiste français Arkema avait annoncé ce mercredi qu'il allait céder ses activités vinyliques. Les sites de Saint-Auban (04), Balan (01), Berre (13), Fos-sur-Mer (13), Lavéra (13), Saint-Fons (69) et Vauvert (30) sont concernés. Dans un communiqué, l’intersyndicale CGT-CFDT-FO-CGC dénoncent « un non-sens industriel ».

Pour le site Arkéma Saint-Auban, dans les Alpes de Haute-Provence, la totalité des salariés liés à l’activité PVC – Chlorochimie, 63 personnes sur les 280 salariés, sont impactés par ce transfert d’activité. Le reste de la production, à savoir la fabrication de trichloroéthane, un hydrocarbure chloré, reste sous la tutelle du chimiste français. A Saint-Auban, les ateliers de production sont à l’arrêt depuis ce jeudi matin. « Arkéma abandonne son pôle vinylique à une soit-disant entreprise pour augmenter son taux de rentabilité et ses bénéfices », estime le secrétaire CGT au comité central d’entreprise, David Bouissou. « On se bat pour garder une industrie. Nous avons de grosses inquiétudes sur l’emploi au niveau de Saint-Auban », poursuit David Bouissou. Le mouvement de grève doit prendre fin demain matin, vendredi.
« Pour les salariés transférés, rien ne va changer si ce n’est le nom de la société d’appartenance. Ils conservent les éléments de leur contrat de travail : statuts, salaires, éléments complémentaires », a indiqué à la Radio Alpes 1, le directeur du site de Saint-Auban, Gilles Carraz. « Arkéma est un groupe qui a investi essentiellement dans la chimie de spécialité. La stratégie est accès sur l’augmentation de la rentabilité et des volumes dans les spécialités », a expliqué Gilles Carraz. « La chlorochimie est un métier de commodités, c'est-à-dire des produits à gros volume et à faible valeur ajoutée et Arkéma a estimé que cette activité serait mieux dans un groupe spécialisé dans ce domaine, comme le groupe Klesch », a précisé Gilles Carraz. « Le transfert d’activité ne devrait pas se faire avant la fin du deuxième trimestre 2012 », a également indiqué à la Radio Alpes 1, le siège Arkema. Un Comité central d’Entreprise extraordinaire est attendu le lundi 5 décembre au siège du groupe à Colombes dans le département des Hauts-de-Seine.