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Hautes-Alpes : COVID 19, la situation se tend dans les hôpitaux

SANTÉ / « Les équipes ont déjà beaucoup donné sur la première vague et sont fatalement un peu fatiguées et inquiètes » estime le directeur du CHICAS

 

- Hautes-Alpes -

 

La situation se tend dans les hôpitaux des Hautes-Alpes. Ainsi, au sein du groupement hospitalier de territoire des Alpes du Sud qui comprend les hôpitaux de Gap, Embrun, Briançon mais aussi Sisteron, on compte 116 personnes hospitalisées positives à la COVID 19. Elles étaient 70 il y a une semaine. C'est d'ores et déjà quasiment deux fois plus que lors de la première vague en avril dernier où 55 patients étaient hospitalisés. 68 sont actuellement à Gap, dont 15 en réanimation, 16 sont sur Sisteron alors que ce site n'était pas touché il y a une semaine à peine. 20 patients ont été accueillis à Briançon, dont quatre en réanimation et 12 à Embrun. 

19 patients se trouvent donc en réanimation, ils y en avaient 14 le 27 octobre. Aujourd’hui on compte 29 lits de réanimation ce qui est bien au-delà des capacités initiales. « Il y a eu des transferts sur les Bouches du Rhône pour nous aider » indique Yann le Bras, directeur du CHICAS. « Je rappelle que les lits de réanimation sont armés par des personnels de nos établissements, des recrutements que nous avons faits et des volontaires de la polyclinique des Alpes du Sud. Je rappelle aussi que le niveau d’effort pour l’ouverture de ces lits est considérable car il y a huit lits de réa habituellement sur les Hautes-Alpes. Derrière un lit de réanimation, il y a des équipements, mais surtout des ressources humaines avec en général cinq professionnels », souligne le directeur du CHICAS.

 

« On a dépassé nos capacités initiales, elles n’auraient pas suffi », Y. Le Bras  

 

 

Des opérations chirurgicales déprogrammées, des prévisions pessimistes

Certaines activités chirurgicales doivent être déprogrammées en dehors des urgences, ou des activités non différables. Selon Yann le Bras, « les prévisions sont pessimistes pour les jours qui viennent. Notre rôle est de continuer à nous adapter. Nous ferons tout pour répondre présent. La population peut compter sur nous, mais nous comptons aussi sur elle. Il faut que le confinement soit pleinement respecté car nous avons déjà dû prendre des décisions difficiles comme la déprogrammation ».

 

« Les équipes ont déjà beaucoup donné sur la première vague et sont fatalement un peu fatiguées et inquiètes », Y. Le Bras

 

A. Vallauri