Hautes-Alpes : « conforter son emprise territoriale » tel est l’objectif du Département

POLITIQUE / Parmi les axes principaux de travail : le volet solidarité, les infrastructures routières mais aussi la rénovation du patrimoine bâtimentaire départemental

 

- Hautes-Alpes -

 

La dernière session de l’année du Conseil Départemental des Hautes-Alpes se tenait ce mardi matin. Elle a débuté par un hommage du Président Jean-Marie Bernard à Jean-Yves Dusserre, président du Conseil Départemental des Hautes-Alpes de 2008 à 2014, décédé, le 27 décembre 2014, avant que les débats ne se consacrent aux orientations budgétaires. Les grandes lignes de ces orientations budgétaires pour les années 2020-2025 ont été présentées par Patrick Ricou, vice-président chargé des finances, ce mardi matin. Il a rappelé quelques chiffres pour le territoire, une croissance « qui stagne aux alentours de 1.4% en 2019 ». Le chômage qui est en baisse dans le département. Le pacte de Cahors qui se poursuit et qui limite les dépenses de fonctionnement à 1.2%. Patrick Ricou a souligné également que l’année 2020 signe la fin du volet infrastructures routière pour les contrats de plan Etat Région « nous n’avons pas de visibilité sur ces futurs plans en matière d’infrastructures ». Autre source d’inquiétude pour le Département : cette réforme de la fiscalité locale. La taxe sur le foncier bâti sera en 2021 transférée aux communes. Elle sera remplacée par une fraction de TVA.  « Le département ne dispose de plus aucun levier sur aucune de ces recettes » selon Patrick Ricou

 

Comment le Département se projette dans le futur à travers ce plan pluriannuel d’investissement (PPI), 2020-2025 ?

« Conforter son emprise territoriale » tel est l’objectif du Département pour les années à venir. Pour Patrick Ricou, il reste « la collectivité de proximité par excellence. Le volet solidarité/action sociale restera un élément majeur de notre action » indique-t-il. Ce sont 75 millions d’euros qui sont consacrés chaque année à ses politiques par le Département. Autre aspect important : le volet routier avec 73 millions d’euros investis d’ici 2025 sur trois itinéraires majeurs, la RD 1091, la RD 1075 et la RD 942. Les axes soumis à des problèmes de risques naturels seront aussi sécurisés. C’est un budget de près de 18 millions d’euros qui est prévu. Et puis pour consolider les infrastructures routières, 95 millions d’euros doivent être investis d’ici 2025.

 

« Le département compte plusieurs centaines de ponts, il faut se donner les moyens de pouvoir intervenir » P. Ricou

 

Les solidarités, les infrastructures routières, mais la présence territoriale passera aussi par la volonté de moderniser et de rénover le patrimoine bâtimentaire départemental. A titre d’exemple, le bâtiment des archives.  C’est un investissement de 7 millions d’euros. Plus de deux kms linéaires d’archives vont ainsi être transférés en Isère.

 

Un niveau d’investissement significatif

C’est une moyenne de 60 millions d’euros par an entre 2020 et 2025 qui est envisagée. Pour Gérard Fromm, maire de Briançon, et conseiller départemental sur le canton de Briançon 2, ce PPI est « très ambitieux, mais aussi courageux. Il faudra faire des coupes sombres à certains endroits. Sans maitrise des dépenses, ceux-ci tombent par terre. »  Marcel Cannat, vice-président du département en charge des infrastructures routières, se félicite d'un tel plan « je vous ai souvent alerté sur notre réseau. Je peux vous dire aujourd’hui je suis rassurée par ces orientations budgétaires. Du nord au sud le département verra des travaux sur tout son réseau routier ». Selon Remy Oddou, conseiller départemental du canton de Tallard, se lancer dans un tel plan « est important » mais des « points d’interrogations » subsistent. Il s’inquiète notamment d’une possible évolution des dépenses comme celles de fonctionnement.

 

« Le cadre législatif ne doit plus être chamboulé », P. Ricou

 

Lors de cette plénière une absence a été remarquée, celle de Pascale Boyer, députée LREM des Hautes-Alpes et conseillère départementale de Gap 1.  Pour Patrick Ricou, « on ne peut pas faire de la programmation si au grès des lois de finances on peut remettre en cause ces équilibres ».

 

Une aide exceptionnelle pour l’entreprise AMC

Notez qu’une aide du Département de 500.000 euros pour l’entreprise AMC de St Crépin, dont le bâtiment a été détruit par les flammes, début décembre, sera apportée. Aide votée à l’unanimité. La société compte 40 salariés

 


A. Vallauri