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Hautes-Alpes : violences conjugales, comment mieux prendre en charge les victimes ?

SOCIÉTÉ / Un protocole a été signé ce lundi. Il doit permettre notamment de traiter plus efficacement les plaintes

 

- Hautes-Alpes -

 

C’est une priorité majeure du Parquet de Gap, la lutte contre les violences au sein du couple. En 2018, en zone Police, 97 personnes sont venues signaler des faits de violences conjugales et 113 en 2019. Concernant la zone Gendarmerie, 71 personnes ont été recensées pour des violences conjugales en 2018, et 66 en 2019. Ce lundi, un protocole de prise en charge des victimes de violences conjugales et de traitement de leur plainte a été signé en présence de la préfète des Hautes-Alpes, du commandant du groupement de la Gendarmerie Départementale, du directeur départemental de la Sécurité Publique, des associations MEDIAVIC 05 ou encore le CIDFF mais aussi de Procureur de la République de Gap, Florent Crouhy.

 

Finies les mains courantes

En septembre dernier, lors de son arrivée, il a désigné un magistrat référent violences conjugales. « Les dossiers qui sont traités par le Parquet sont au nombre d’environ 150 à 200 par an. Mais il y a plus de victimes qui passent les portes d’un commissariat ou d’une gendarmerie. C’est ce que je veux corriger pour raccourcir la transmission et l’information du Parquet à partir du moment où une victime vient signaler des faits de violences conjugales ou vient déposer plainte » explique le Procureur.

 

« Ce protocole est d’abord un protocole d’échange d’informations entre les services d’enquête et le Procureur pour qu’en temps réel, l’information remonte », F. Crouhy

 

Le procureur souligne également que les mains-courantes ont été supprimées dans ce cadre spécifique, « on avait tendance, rien que par le terme, à minimiser les faits. Aujourd’hui, pour les violences conjugales, il n’y a plus de mains-courantes. Tous les faits signalés font l’objet d’une audition de la victime et cette audition est transmise au Procureur de la République ».

 

Une convention entre le Commissariat et le CIDFF

Une autre convention pour mettre en place une permanence du CIDFF au sein du commissariat de police de Gap a aussi été signée. Le but : améliorer l’accueil et le dépôt de plainte des femmes victimes de violences conjugales, sexuelles ou sexistes. Une permanence qui se tiendra une matinée par semaine dès janvier prochain. « Tous les lundis, nous aurons quelqu’un du CIDFF pour nous assister et pour permettre ce transfert, ce premier accueil avec les victimes. Il s’agira ensuite de faciliter le recueil de la plainte par nos personnels. Un recueil de plainte est quelque chose de très sensible. Il faut une culture que nous n’avions pas il y a quelques années. Maintenant nous avons des formations.Tous les policiers sont aujourd’hui sensibilisés à cette thématique » indique sur Alpes 1   le commissaire Joël-Patrick Terry.

Notez que le 3919 est un numéro d’écoute mis en place sept jours sur sept, 24h sur 24. En cas d’urgence, vous devez faire le 17 !  


A. Vallauri