- Hautes-Alpes -
Une agricultrice basée à Risoul a mis fin à ses jours ce mardi à son domicile. Cette femme âgée d’une cinquantaine d’années avait une exploitation laitière. C’est le deuxième suicide dû au malaise agricole depuis le début de l’année sur le territoire des Hautes-Alpes. Pour Éric Lions, Président de la Chambre d’Agriculture, il y a un « véritable sentiment d’abandon aujourd’hui ». Selon lui, « les agriculteurs se sentent parfois mis au ban de la société. Éleveur est presque devenu un crime. Il y a aussi toute la démagogie autour des pesticides alors que les agriculteurs ont le sentiment de tout mettre en œuvre pour bien faire leur métier. » Un malaise que le responsable remarque depuis « cinq-six ans », « pression, investissements, peu de vacances mais beaucoup d’heures. C’est devenu très difficile psychologiquement car il y a tous les jours quelque chose ». Il souhaite que des mesures soient prises au niveau de l’État et de l’Europe, « le malaise est entre les mains de chacun, il faut respecter le métier de ceux qui travaillent dur ».
A. Vallauri