Hautes-Alpes : un délai de 30 mois pour le squat du Carré de l'Imprimerie à Gap

JUSTICE / Le maire de Gap, Roger Didier, dénonce les conséquences "délétères" de cette décision de justice

 

- Hautes-Alpes - 

 

Ils ont obtenu un délai supplémentaire de 30 mois. L’occupation du Carré de l’Imprimerie à Gap par le Cesaï, un centre social autogéré, a donné lieu ce mardi à une décision du tribunal de grande instance de Gap. Situé dans le centre-ville, ce squat est occupé depuis la fermeture de la Maison Cézanne l’automne dernier, afin d’accueillir des demandeurs d’asile, depuis. La justice a en effet estimé que les locaux ne sont pas dangereux et s’est appuyée également sur l’absence de plaintes de riverains depuis l’occupation.

 

« Nous allons devoir renoncer à un projet de 24 millions d’euros destiné à loger plus d’une centaine de familles et à créer un nouveau poumon économique et culturel en plein coeur de Gap », R. Didier

 

Une décision aux « conséquences délétères » selon le maire de Gap qui souligne que ces lieux sont occupés « sans droit ni titre ». L’élu estime que ce jugement ne sera pas compris par la population, alors que « des centaines de familles gapençaises ont des difficultés à payer un loyer, leurs factures d’eau, d’électricité ». Roger Didier met également en exergue les normes « drastiques » demandées aux collectivités pour ses équipements, alors qu’en parallèle, les conditions de sécurité ne seraient plus connues dans ce lieu. Enfin, la municipalité estime que ce délai de 2 ans et demi met un « coup d’arrêt » au projet du Carré de l’Imprimerie, avec la construction d’une centaine de logements, des commerces et un cinéma. Un projet de 24 millions d’euros.

 

C. Michard