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Hautes-Alpes : le PCF appelle à une chaine humaine contre la privatisation des barrages

POLITIQUE / En présence du secrétaire national du parti, Pierre Laurent, le PCF 05 invite à une chaîne humaine à une conférence débat ce dimanche.

 

- Hautes-Alpes -

 

La fédération haut-alpine du PCF appelle à une chaine humaine au barrage du Sautet ce dimanche 8 avril. Dans un communiqué, le Parti Communiste annonce refuser « la privatisation des barrages et entend promouvoir le patrimoine que constituent les barrages hydroélectriques (…) l'eau est un bien commun vital pour le développement humain. »

 

« Aujourd'hui les spéculateurs lorgnent sur cette richesse nationale, potentielle source "gratuite" de profits colossaux. Ce n'est pas possible de laisser faire », Maryse Giuglaris du PCF 05.

 

Refusant la privatisation des barrages le PCF 05 entend par cette action « promouvoir le patrimoine que constituent les barrages hydroélectriques. » Pour Maryse Giuglaris, « la privatisation serait la prise en otage des usagers lors des pics de consommation, la soumission de la gestion de l'eau aux seuls intérêts financiers et la concurrence dans un secteur qui ne peut fonctionner sans une cohérence globale. » Pour le parti, il est temps de « geler l'attribution des concessions » mais aussi de « conserver les barrages sous gestion publique » afin de « reconstituer un pôle public de l'énergie en opérant des nationalisations d'un nouveau type sur l'ensemble de secteur de l'énergie. »

Le rendez-vous est fixé ce dimanche à 10h45 à la fédération des Hautes-Alpes (1 rue Bayard à Gap) pour un covoiturage. À 12h30 une chaine humaine au barrage du Sautet, suivie d'un pique-nique et d'une conférence-débat de 15h à 16h30 avec la participation de Pierre Laurent, secrétaire national du parti.

 

À qui appartiennent les barrages français ?

Propriétés à 100 % de l’État, les barrages sont actuellement concédés en grande majorité à EDF, qui détient environ 85 % de la puissance installée, et à Engie, via ses filiales Compagnie nationale du Rhône (CNR) et Société hydroélectrique du Midi (Shem). Avec 25 GW, ils représentent entre 13 % et 14 % des capacités de production électrique en France et 70 % de l’électricité renouvelable.

 

Une privatisation en vue ?

Selon l’intersyndicale CGT-CFDT-CGC-FO, une lettre du gouvernement, non rendue publique, proposerait à la Commission européenne de concéder à de nouveaux opérateurs des « lots » de plusieurs barrages dont les concessions arrivent à terme, en empêchant les opérateurs de s’arroger plus de 60 % du total. D’ici à 2022, 150 des 433 barrages français pourraient être concernés.

Un sujet déjà évoqué en 2015 >>> Hautes-Alpes : la privatisation des concessions hydrauliques, menace sur Serre Ponçon ?

 

Une possibilité de privatisation et autant de questions en suspens. Comme la question de la sécurité, ainsi que celle du service public de l’eau, réparti entre la navigation, la prévention des crues, l’eau potable, l’irrigation…

 

A.Cam