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Hautes-Alpes : Dublinage de deux Soudanais, le coup de pression de la CFDT sur la préfecture

SOCIÉTÉ / Le syndicat demande au préfet des Hautes-Alpes de traiter ce dossier avec "humanité" et d'ordonner l'instruction de la demande d'asile en France, comme le permet le gouvernement pour des demandeurs issus de Calais. Sauf que ces deux jeunes hommes ne viennent pas de la Jungle...

 

- Hautes-Alpes -

 

La CFDT veut faire pression sur le préfet des Hautes-Alpes face à la situation des migrants. Dans le viseur : la directive européenne Dublin III qui contraint deux Soudanais actuellement à Embrun au renvoi en Norvège, premier pays de transit lors de leur arrivée en Europe. Selon ce règlement, un seul État est responsable de l’examen d’une demande d’asile dans l’Union Européenne. Soit celui qui accorde un titre de séjour ou un visa, soit celui dans lequel le demandeur d’asile est entré et dans lequel il a été contrôlé. La décision dépend de la préfecture.

 

"Intolérable"

Le syndicat s’indigne de cette décision d’expulsion de ces deux Soudanais, d’ici la fin mai, vers la Norvège, décision qualifiée d’« intolérable, ce sont des êtres humains qui ont vécu des situations dramatiques ». Il demande au préfet Philippe Court de surseoir cette décision tout en examinant les dossiers au cas par cas.

 

Deux Soudanais qui ne viennent pas de Calais, exit l'assouplissement de l'article 17 de la directive Dublin

Mais selon nos informations, si le cabinet de François Hollande atteste d’un assouplissement de l’article 17 de la directive Dublin par les préfets, leur permettant ainsi d’instruire le dossier de la demande d’asile en France plutôt que dans le premier pays de transit, c’est uniquement à destination d’individus en provenance de la Jungle de Calais. Ce qui n’est pas le cas de ces deux jeunes hommes soudanais qui viennent, selon nos informations, de Paris.  

Notez qu’une manifestation citoyenne aura lieu ce samedi après-midi devant les grilles de la préfecture des Hautes-Alpes à Gap. Dans le même temps, 21 demandeurs d’asile actuellement en CAO à Embrun ont entamé une grève de la faim.