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Hautes-Alpes : le photovoltaïque, énergie du lendemain pour Aspres sur Buëch

ENVIRONNEMENT / Le parc photovoltaïque du Chevalet a été inauguré ce jeudi matin. Retour sur un projet qui aura mis 11 ans à voir le jour

 

- Hautes-Alpes -

 

Après des années de dépôts de dossiers et d’abandon, le parc photovoltaïque du Chevalet a été inauguré ce jeudi matin à Aspres-sur-Buëch. 3.700 : c’est le nombre d’habitants qui peuvent être fournis en électricité, grâce à ce parc photovoltaïque.

 

Un projet qui aura mis 11 ans à voir le jour.

2007 : date des premières esquisses, où l’on parlait à l’époque, non pas d’une production de 5,5 MW comme aujourd’hui, mais bien du double. Mais problème, pour arriver à ce résultat, il fallait occuper 70 des 80 hectares du site du Chevalet. Soit une fermeture totale de l’aérodrome. Impossible pour les pouvoirs publics qui ont préféré l’abandon, et déposer un nouvel appel à projets en 2009. Mais cette fois sur une surface moindre, limitée à 20 hectares et conciliant production électrique et activité aérienne.

2010 : la Compagnie Nationale du Rhône est retenue. Les premiers coups de pioche sont donnés en 2014 et depuis, le parc fonctionne « bien » comme on se plaît à le répéter aux tribunes, depuis plusieurs mois. Un parc « tournesol », car les panneaux suivent la course du soleil. Et évitent les risques d’éblouissement pour les engins survolant la zone. Des panneaux de fabrication française.

 

 

La CNR, un Conseil de Surveillance avec une présence des communes à près de 17 % du capital.

La CNR, une société à 50 % publique, 50 % privée, et qui compte dans son Conseil de Surveillance la voix de 183 collectivités, qui toutes sont traversées par un parc photovoltaïque. Elles sont représentées au Conseil de surveillance par les régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur ainsi que les départements des Bouches-du-Rhône et de la Haute-Savoie. Elle possède aujourd’hui le parc d’Aspres, mais aussi celui de Vitrolles et prochainement celui d’Upaix dont le chantier est prévu pour 2017. Soit en totalité 8.000 personnes alimentées. Une société qui évite, lors de ses implantations, les conflits d’usages liés aux terres, privilégier les constructions sur des friches plutôt que sur des espaces agricoles.

Chaque année, 40.000 euros de dotation annuelle seront reversés par la CNR à la communauté de communes. Notez que le site a été végétalisé, son entretien sera assuré par une autre des richesses des Alpes… le pastoralisme.

 

Le reportage de Cyrielle Michard :