- Hautes-Alpes -

Face à la candidature de Nicolas Sarkozy, François Bayrou précise un peu plus quelle serait son attitude si l'ex-chef de l'État remportait la primaire de la droite. Bien sûr, il y réaffirme son soutien à la candidature d’Alain Juppé, mais laisse aussi entendre qu'une victoire de Nicolas Sarkozy signerait « à l'instant » le déclenchement d'une opposition.

Le président du MoDem, qui souhaite éviter le retour d'une affiche politique « Hollande, Sarkozy, Le Pen », estime que des « millions de Français » partagent son inquiétude. « Je prendrai donc à l'instant mes responsabilités », déclare-t-il.

Des déclarations qui pourraient torpiller l’unité en vue des législatives

Si François Bayrou allait jusqu’au bout de sa démarche, c’est le peu d’unité entre la droite et une partie du centre qui volerait en éclats à l’issue des primaires, emportant avec lui de futurs accords en vue des législatives de 2017.

Le MoDem, un soutien nécessaire pour la candidature d’Arnaud Murgia (LR) dans la 2^ème circonscription des Hautes-Alpes. « J’ai déjà contacté Stephan Blondel –président du MoDem 05- , je le connais bien et on s’apprécie, et avant même cet épisode, je lui ai dit que j’avais besoin de lui. » Pour le président de Les Républicains dans les Hautes-Alpes, pas de doutes en ce qui concerne les accords politiques à venir, « je suis sûr que nous trouverons un équilibre de travail (…) dans l’intérêt des Hautes-Alpes, j’espère que nous pourrons dépasser ces clivages qui ne servent pas l’intérêt général. »

« N’oublions pas que si nous avons cinq ans de F.Hollande, c’est aussi parce que F.Bayrou l’a soutenu »

Optimiste sur la hauteur de vue, et l’intérêt politique territorial que pourrait porter Stephan Blondel sur la situation, Arnaud Murgia ne néglige pas quelques critiques envers François Bayrou. « Je me demande quelle est la cohérence politique d’un homme qui est, un coup à gauche, un coup à droite, un coup avec Alain Juppé », une attitude que le président de Les Républicains dans les Hautes-Alpes décrit comme l’histoire d’un homme à « l’ambition ultra-personnelle ».

« Je ne crois pas que François Bayrou puisse faire un hold-up sur le centre », à titre d’exemple, et dans un souhait de rassemblement, Arnaud Murgia rappelle qu’ « en région PACA le centre et la droite travaillent ensemble, tout comme dans la région centre entre Hervé Morin (UDI) et Bruno Le Maire (LR). »