- Hautes-Alpes –
Le festival des arts de la rue, « Tous Dehors (enfin) ! », revient pour une 4ème édition à Gap, du 27 au 29 mai. 14 compagnies internationales proposeront 15 spectacles différents, pour 44 représentations à Charance, à la Pépinière et dans le centre-ville. Il y aura de la danse, du théâtre, du cirque, des clowns. « Il se passe toujours quelque chose à Gap. On a battu des records avec la Gap Foire Expo et plus de 80.000 visiteurs. Ce dimanche, on a accueilli la Frappadingue et le week-end prochain, c’est le festival ‘Tous Dehors’ », a salué le maire, Roger Didier.
La culture n’est pas élitiste
Le festival « Tous Dehors (enfin) ! » est organisé par le théâtre La Passerelle, qui veut offrir la culture au plus grand nombre. « On essaye d’intéresser de plus en plus de monde à l’art vivant, au spectacle vivant. C’est notre mission, élargir les publics, s’adresser aux gens qui ne pousseront peut-être jamais les portes d’un théâtre », explique sur Alpes 1 Philippe Ariagno, le directeur de cette scène nationale.
Les artistes déambuleront pour certains, d’autres attendront le public pour des représentations en extérieur. Le rue comme salle de théâtre. « La rue, c’est toujours magique. C’est la fête, c’est la convivialité et, avec la programmation de La Passerelle, c'est une exigence de qualité. Ce n’est pas faire de l’animation de rue, mais inviter les meilleurs artistes du moment, qui fréquentent les grands festivals d’Aurillac ou de Châlons. »
Un partenariat public-privé
Alors que le théâtre La Passerelle est très largement financé par la ville de Gap, il a subi, comme toutes les associations, une baisse de sa subvention cette année. L’aide municipale qui atteint les 580.000 euros cette année. Une baisse qui a poussé le théâtre à chercher de l’argent ailleurs. Ainsi, le festival « Tous Dehors (enfin) ! » est financé à 8.600 euros par les internautes, 18.000 euros par la ville de Gap et à plus de 50.000 euros par des entreprises privées réunis sous l’étiquette « Mécènes des Cimes ».
«Sans les mécènes, ce festival ne pouvait avoir lieu, ne pouvait avoir l’importance qu’il a. Ce n’était pas seulement une question artistique. Est-ce qu’on peut installer de manière pérenne un festival populaire et de qualité, qui se voit de loin, qui soit source d’attractivité et de développement économique ? On sait que ça marche et que c’est important. »
La programmation :
Encanaillez-vous avec Adieu du griot blanc et philosophe Tartar(e), figure du théâtre de rue à la langue bien pendue,
Laissez-vous aspirer par la danse et le souffle de transe de Around de Tango Sumo,
Glissez en musique avec le S.N.O.B (Service de Nettoyage des Oreilles Bouchées) et ses neuf musiciens flottants,
Envoyez-vous en l’air avec les acrobates du Cri et laissez-vous porter par le flow du slameur Arthur Ribo, champion du monde d’improvisation,
Vibrez aux sons du Chant des pavillons,
Riez aux éclats avec les recrues maladroites du S.W.A.T.,
Chassez le moustique avec Benoît Charpe, virtuose du monocycle sur trampoline, dans les zèles d’obus,
Engagez-vous pour la planète avec Ce qui m’est dû de la débordante compagnie,
Pensez à vos frères et sœurs avec Ronde de Rouge Eléa,
Révoltez-vous en plongeant dans La Grande Saga de la Françafrique interprétée follement par Jérôme Colloud,
Apprenez la recette de l’impossible tarte choco-caramel meringuée avec la compagnie Tout en Vrac,
Exercez vos zygomatiques avec l’improbable clown Bobitch dans Urban et Orbitch,
Décoiffez-vous avec les Mystérieuses Coiffures de Christophe Pavia,
Chinez vos émotions dans Ma vie de grenier avec Filloque de Carnage productions
