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Hautes-Alpes : La Rocade de Gap sort de terre à Charance

TRANSPORTS / La Rocade de Gap doit permettre de réduire la circulation en centre-ville, avec un flux de 15 à 20 000 véhicules par jour sur une 2x1 voie limitée à 70 km/h.

Hautes-Alpes - 40 ans après le premier projet lancé par Bernard Givaudan en 1974 (maire de Gap de 1971 à 1989), la Rocade de Gap sort enfin de terre. Les travaux de la section centrale, entre la Route de Veynes et le Col Bayard, ont été lancés vendredi matin, en grande pompe. Le préfet Pierre Besnard, le sénateur Pierre Bernard Reymond, les députés Karine Berger et Joël Giraud, aussi conseiller régional et les élus étaient main dans la main, pour présenter ce qui n’est plus un projet, mais bientôt une réalité. « Une grande satisfaction pour le maire que je suis, puisque j’ai la chance d’être celui qui aura vu le début des travaux de cette Rocade, que nous attendons depuis des décennies », a commenté sur Alpes 1 le maire de Gap, Roger Didier.

La Rocade de Gap doit permettre de réduire la circulation en centre-ville, avec un flux de 15 à 20 000 véhicules par jour sur une 2x1 voie limitée à 70 km/h. Des espaces réservés aux piétons et aux circulations douces seront également aménagés de part et  d’autre des voies de circulation. Un projet en trois parties, dont la première, la section centrale, doit être livrée fin 2016. Longue de 3km, sa réalisation est rendue technique, par l’obligation de dévier tous les réseaux souterrains. Un ouvrage d’art sera également réalisé : un viaduc de 200 mètres au-dessus du torrent de Bonne.



Au final, il y aura 14 ouvrages d’art au total, tout au long de la Rocade. Elle sera longue de 9km et son coût est estimé à près de 110 millions d’euros. Seule la section centrale est pour l’instant financée à hauteur de 43 millions d’euros, dont 33,4% par l’Etat et la Région Paca, et à hauteur de 16,6% par la ville de Gap et le Conseil général des Hautes-Alpes. A noter que les investissements de ce type devaient être financés par l’écotaxe, repoussé par le Gouvernement : « La prochaine étape, c’est évidemment de lancer immédiatement les travaux pour le deuxième tronçon, avec une problématique de financements évidente. Mais, les financements, d’une certaine façon, c’est important, mais ça relève de la volonté politique », a tenu à rassurer Karine Berger, députée PS des Hautes-Alpes. Le sénateur des Hautes-Alpes, Pierre Bernard-Reymond, a également rappelé que le Ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, lui avait assuré que la 2ème tranche de la Rocade serait livrée avant 2020.