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Sortie d'escalade fatale pour une adolescente à Orpierre : le procès s'ouvre

Sortie d'escalade fatale pour une adolescente à Orpierre : le procès s'ouvre

JUSTICE / Lors d'un stage d'escalade à Orpierre en avril 2024, organisé par le Club Alpin Français de Roanne, une adolescente de 16 ans avait chuté. Elle est décédée quelques jours plus tard. Deux anciens encadrants comparaissent pour homicide involontaire

 

-Hautes-Alpes-

À la barre du tribunal correctionnel de Gap ce jeudi, le procès d’une sortie en escalade mortelle. C’était le 20 avril 2024, à Orpierre, une adolescente originaire de Roanne, dans la Loire, faisait une chute d’une quinzaine de mètres alors qu’elle participait à un stage. Sont convoqués devant la justice pour homicide involontaire l’ancien président du Club Alpin Français de Roanne, son responsable escalade et l’association elle-même en tant que personne morale.

 

Plusieurs heures de procès pour déterminer s'il y a eu des négligences

Ce jeudi après-midi devant le tribunal correctionnel de Gap, il n’y aura qu’un seul dossier sur le bureau des magistrats : ce stage d’escalade qui a viré au drame, il y a un peu plus d’un an à Orpierre. Un stage organisé par le Club Alpin Français de Roanne dans la Loire. Vingt et un adolescents, encadrés par huit adultes, y participent pour des sorties en falaise.

L’une d'entre elles sera mortelle : une grimpeuse, âgée de 16 ans, chute de 15 mètres. Evacuée inconsciente sur l’hôpital de Grenoble, elle succombe quelques jours plus tard de ses blessures. Une enquête est alors ouverte et confiée au PGHM de Briançon ainsi que la brigade de recherches de Briançon.

À la barre, ils seront deux représentants du Club alpin français de Roanne à comparaitre : l’ancien président et l’ancien responsable de la section escalade. Le CAF comme personne morale fait également partie des prévenus. L’audience devra établir les responsabilités dans l’accident mortel : y a-t-il eu des négligences ou des manquements dans l’encadrement ?

 

Une erreur de corde fatale

Car c’est une erreur de corde qui aurait provoqué cette chute mortelle. Au lieu d’en employer une de 80 mètres de long, adaptée à la voie, la victime et la stagiaire qui l’accompagnait auraient utilisé une autre de 50 mètres, sans pouvoir les différencier puisqu’elles avaient la même couleur. La descente aura alors été fatale, la corde étant trop courte, elle a échappé au système d’assurage.

La justice devra donc trancher dans cette affaire d’homicide involontaire et définir si, oui ou non, il y a eu des défaillances. Mais déjà, des mesures ont été prises dans la Loire : les deux anciens responsables ne peuvent plus encadrer de stages avec des mineurs.

C. Cava Michard