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Alpes de Haute-Provence : « La République en Marche m'a abandonnée »

POLITIQUE / Delphine Bagarry, députée des Alpes de Haute-Provence, était l'invitée du 8:30 ce matin sur Alpes 1

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

Désormais, elle ne fait plus partie de la République en Marche, et son groupe Écologie Démocratie Solidarité créé en mai dernier n’existe plus. La faute à un nombre insuffisant de parlementaires suite au départ, vendredi 16 octobre, de la Nordiste Jennifer de Temmerman, regrettant « la dérive d’EDS vers la gauche ». Delphine Bagarry, députée des Alpes de Haute-Provence, était l’invitée du »8 :30 » ce matin sur Alpes 1. Quitter le parti présidentiel a été « une évidence qui s’est imposée car j’étais en désaccord avec les politiques nationales et la façon de travailler ». Selon la parlementaire, l’électorat d’Emmanuel Macron n’est plus le même que lors des élections présidentielles, « il y a une politique tournée vers la droite, une politique à deux vitesses qui va très vite vers la droite, pas vers la gauche et parfois en régression ». Delphine Bagarry se dit « abandonnée » par la République en Marche, « on a envoyé des mauvais signaux avec l’ISF, le débat sur l’immigration. Les bonnes intentions étaient là pour diminuer les inégalités de destin et les discriminations de quartier. Mais il n’y a pas eu d’actes ».

 

« Les riches encore plus riches, les pauvres encore plus pauvres », D. Bagarry

 

La décision de claquer la porte du parti a donc été prise  après la décision du gouvernement de recourir à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter son projet de réforme des retraites. « Le problème était de passer en force alors que tous les signaux, les syndicats, y compris la CFDT qui était favorable à un système de retraite universel, disaient que nous n’étions pas prêts ».

Lors du débat sur le Ségur de la santé, son groupe demandait de replacer l’humain au coeur du système de santé et recruter massivement des soignants. Si la députée consent des efforts avec 19 milliards d’euros d’investissement dans le système de santé pour améliorer la prise en charge des patients, 8,2 milliards d’euros par an pour revaloriser les métiers des établissements de santé et des EHPAD, 15 000 recrutements à l’hôpital public, cela intervient trop tard. « La revalorisation salariale ne suffit pas si on n’améliore pas les conditions de travail et le ratio entre soignants et patients ». Retrouvez l'intégralité de l'entretien ici

 

C. Cava Michard