- Hautes-Alpes -

124 jeunes migrants n’ont pas pu faire leur rentrée des classes en septembre sur le département des Hautes-Alpes selon le réseau Hospitalité. Des jeunes se présentant comme mineurs non accompagnés. Pour ce réseau qui réunit des associations, des fédérations de parents d’élèves, des partis politiques mais aussi des syndicats, c’est l’incompréhension. Ils étaient reçus ce lundi après-midi par l’inspecteur académique des Hautes-Alpes, Philippe Maheu.

Il faut savoir que l’éducation des mineurs non accompagnés est prise en charge par le Département, mais pour les migrants qui, dans un premier temps ne sont pas reconnus comme tels et qui déposent un recours, ils ne sont administrativement ni des mineurs, ni des adultes, et il n’y a donc pas d’accompagnement à l’hébergement ou à l’éducation. La procédure administrative peut être longue, parfois au-delà d’un an. Pour le réseau Hospitalité, « tous les jeunes ont le droit de recevoir une éducation surtout qu’au terme de leur procédure près de 80% d’entre eux seront reconnus mineurs et pris en charge par l’aide sociale à l’enfance ».

Quelles conséquences ?

« Ce qui est très grave, c’est que ces jeunes arrivent et ont besoin d’être scolarisés. S’ils ne le sont pas, ils tournent en rond. Ils ont besoin de mieux connaitre le français, de mieux connaitre le système scolaire et de commencer une démarche pour trouver une profession », souligne sur Alpes 1 Patrick Marsauche, du réseau Hospitalité.  Une véritable perte de temps selon les représentants.