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Le 8:30 avec Joëlle Chenet

Le 8:30 avec Joëlle Chenet

SOCIAL / Joëlle Chenet est commissaire à la lutte contre la pauvreté en PACA

 

- Région PACA - 

 

La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, plus durement touchée que la France par la pauvreté. Alors que 14,6 % de la population française est sous le seuil de pauvreté dans l’Hexagone, ils sont 800.000 habitants de PACA, soit 17,3 % de la population, à être touché. Dans les Alpes du Sud, les Alpes de Haute-Provence sont au-dessus de la moyenne nationale avec un taux de pauvreté de 16,8 %, contre 13,9 % dans les Hautes-Alpes. Un seuil de pauvreté fixé en 2021 à 1.050 euros pour une personne seule, 2.230 euros pour une famille avec deux enfants.

 

« L’ascenseur social est en panne en France », J. Chenet

Joëlle Chenet est commissaire à la lutte contre la pauvreté en région PACA, c’est elle qui décline sur le terrain les ambitions de l’État « pour prévenir la reproduction de la pauvreté et lutter contre par le retour à l’emploi ». Une pauvreté en région due « sans doute à des situations concentrées dans les métropoles, avec des populations qui n’ont pas accès l’emploi ou n’ont pas le bagage culturel », poursuite Joëlle Chenet. S’il faut six générations pour sortir de la pauvreté, « l’ascenseur ne marche pas très bien en France ».

Quant aux zones rurales, les problématiques sont autres, « ce sont des problèmes de mobilité, d’accès à l’emploi, d’infrastructures », poursuit la commissaire à la lutte contre la pauvreté. Elle en profite d’ailleurs pour souligner une mesure mise en place dans les communes placées en zone de revitalisation rurale, « les maires bénéficiaires de la dotation de zones de revitalisation ont trois euros versés par l’État pour les enfants sous le seuil de pauvreté, si la commune les invite à manger à la cantine pour un euro ».

 

« Agir auprès des enfants pour éviter la reproduction », J. Chenet

 

L’un des axes forts de la lutte contre la pauvreté est l’action dès le plus jeune âge, « agir auprès des jeunes enfants est un axe important. Des enfants qui ont la chance d’être en accueil collectif peuvent sortir de leur milieu d’origine, s’émanciper en étant mieux socialisé. Quant aux adolescents, c’est l’obligation de formation. La loi prévoit qu’un jeune entre 16 et 18 ans ne peut rester sans rien faire », poursuit Joëlle Chenet.