Le 8:30 avec B. Saez Nectoux

Le 8:30 avec B. Saez Nectoux

SOCIÉTÉ / Brigitte Saez-Nectoux, présidente du CIDFF 05, sur les violences faites aux femmes

 

- Hautes-Alpes - 

 

« Les actions ne sont pas suffisamment adaptées et efficaces » : lundi 25 novembre, ce sera la journée contre les violences faites aux femmes. Et malheureusement, le compte n’y est pas. La France compte en 2019 déjà 136 féminicides contre 121 l’an dernier. Au sein du CIDFF des Hautes-Alpes, 244 femmes victimes de violences ont été accueillies au sein d’un dispositif d’accueil de jour « qui est un premier accueil et un lieu de répit et de repos, avant que l’on mette en place un diagnostic et que l’on trouve un hébergement d’urgence », explique sur Alpes 1 Brigitte Saez Nectoux, présidente du CIDFF 05.

 

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Il y a encore beaucoup de travail en France, une évolution nécessaire qui est également soulignée par un rapport du Conseil de l’Europe rendu public hier. Il souligne les lacunes françaises en matière de lutte contre les violences faites aux femmes. Et notamment ce point : il n’y a pas assez d’hébergements consacrés aux femmes victimes de violences… il faut en nombre suffisant des centres d’aide d’urgence pour les victimes. La responsable du CIDFF quant à elle demande plutôt que les mesures d’éloignement ne concernent pas uniquement les victimes mais aussi les auteurs, « c’est violent d’être victime, de devoir partir, se cacher. En Espagne, le bracelet anti rapprochement a fait ses preuves ».

La prévention précoce doit aussi être l’un des leviers à actionner, « dès l’école primaire pour les générations futures, travailler sur le respect entre les filles et les garçons et la lutte contre le sexisme. Tant que les femmes seront jugées comme inférieures et vulnérables, les violences ne vont pas diminuer ».

 

Le numéro d’appel Violences Femmes Info, 39 19.

 

C. Michard