Le 8:30 : Emmanuelle Fontaine-Domeizel

Le 8:30 : Emmanuelle Fontaine-Domeizel

POLITIQUE / La députée LREM des Alpes de Haute-Provence était l'invitée du 8:30

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

« Les maires auront plus de pouvoir, de moyens, pour œuvrer dans les EPCI » : alors que le 102ème congrès des maires s’ouvre ce lundi à Paris, Emmanuelle Fontaine-Domeizel, députée LREM des Alpes de Haute-Provence, tente de rassurer. D’un côté, l’AMF et l’association des maires ruraux de France ne comprennent pas pourquoi les députés de la commission des lois ont refusé de diminuer le nombre de compétences obligatoires des communautés de communes et des communautés d’agglomération. De l’autre, la députée voit en la loi « engagement et proximité » la possibilité de donner « un équilibre, il faut que les maires trouvent leur place au sein des communautés de communes ». Selon elle, c’est l’échelon qui permet « d’organiser avec les maires toute la dynamique d’un territoire plus large que la commune ».

Trouver une place, mais comment alors que les compétences sont basculées de l’échelle communale à intercommunale ? Un point qui a fait bouillir la semaine dernière, les députés sont revenus sur le retour du transfert obligatoire de l’eau et l’assainissement aux intercommunalités dès 2026, « mais les communautés de communes pourront déléguer cette compétence aux communes ».

 

« Je m’engage à recruter des médecins directement dans les facultés »

 

À Sisteron, la crise continue depuis le mois de juillet où les urgences ont été fermées, faute de médecins urgentistes. La campagne nationale de recrutement se poursuit, mais elle n’aboutit pas. Là aussi, la députée tente de rassurer, « la continuité des soins est assurée ». Si le problème pour elle n’est pas un problème de « moyens » mais de défaut d’attractivité, la Parlementaire s’engage à recruter « directement dans les facultés de médecine, on a un manque de visibilité mais un véritable potentiel ». Attirer des médecins, malgré la mutualisation des centres 15 des Hautes-Alpes et des Alpes de Haute-Provence ? « Cela n’a aucun rapport, car la mutualisation nous permet de récupérer un médecin dans les Hautes-Alpes et un autre dans les Alpes de Haute-Provence, on aurait tort de s’en priver car cela conditionnera la réouverture des urgences de Sisteron ».

 

La France sur le chemin du cannabis

La députée était au début du mois à Toronto au Canada pour un forum autour des politiques et des législations du cannabis. Si elle sépare le cannabis thérapeutique « qui soulage les personnes en souffrance » et le cannabis « récréatif », elle estime que la France « s’enclenche dans le cannabis ». Ainsi, une expérimentation a été votée au sein de l’Assemblée Nationale, elle permettra de prescrire à 3.000 patients du cannabis à visée thérapeutique. « La première intention n’est pas de fumer le cannabis, mais de le prendre sous inhalation, huile ou médicaments ».

 

C. Michard