Alpes du Sud : One Voice attaque le protocole loup

ENVIRONNEMENT / L'association environnementaliste dénonce un protocole loup prélevant 118 canidés chaque année "alors que l'espèce est classée vulnérable". L'audience du Conseil d'État se tient ce mercredi

 

- Alpes du Sud - 

 

Le protocole loup devant la justice. L’association environnementaliste One Voice a déposé deux requêtes en annulation, elle attaque deux arrêtés d’octobre 2020. Le premier qui fixe le nombre maximum de loups pouvant être tués chaque année et le second qui autorise le tir de 19 % des effectifs de canidé par an, voire même 21 % dans certains cas. « Cette proportion correspond à 118 loups en 2021, autant en 2022 », dénonce One Voice. L’association met en avant l’avis défavorable rendu par le Conseil de la Protection de la Nature sur ces deux arrêtés. Par ailleurs, elle avance le classement de l’espèce comme « vulnérable » par l’UICN, « c’est un risque élevé d’extinction ». One Voice estime enfin que la population des canidés n’est pour l’instant pas stabilisée au-dessus de 500 individus. « On ne rend service qu’aux chasseurs » estime Muriel Arnal, la présidente fondatrice de One Voice. Elle demande la mise en place de mesures de protection de concert. Ele était l'invitée ce matin du "8:30". 

One Voice qui envisage désormais d’aller plus loin et de déposer plainte auprès de l’Union Européenne. Cinq loups ont été tués depuis le début de l’année en France, dont un dans les Alpes de Haute-Provence. Selon le bilan présenté il y a quelques jours par Pascal Mailhos, Préfet coordonnateur du plan loup et activités d’élevage, 106 canidés ont été décomptés en 2021 dont 100 dans le cadre d'une autorisation préfectorale et six braconnés. « En nombre de victimes, la prédation stagne depuis cinq ans et diminue depuis trois ans ». La population de canidés est aujourd'hui estimée à 624 loups sur le territoire français, 3.017 dossiers d'indemnisations ont été engagés soit plus de 30,40 millions d'euros financés. 

 

 

C. Cava Michard