- Alpes du Sud -
Dans un rapport présenté ce matin, le Sénat demande que l’abaissement de la vitesse à 80 km/h soit décidé par les conseils départementaux sur les routes dont ils ont la charge, soit près de 4.000 kms sur l’ensemble des Alpes du Sud. Ainsi, le rapport propose que chaque exécutif départemental répertorie les routes accidentogènes et dresse lui-même sa carte des tronçons sur lesquels la vitesse doit être réduite.
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« Une décision brutale »
Rédigé par trois sénateurs : Michel Raison (LR), Jean-Luc Fichet (PS) et Michèle Vullien (UDI), les parlementaires ont entendu 47 intervenants, autour de 17 tables rondes et reçu des Français 23.497 contributions par Internet.
De ce rapport ressort une proposition : « plutôt que de réduire la vitesse maximale autorisée à 80 km/h de manière uniforme sur l'ensemble des routes nationales et départementales hors agglomération, le groupe de travail propose que cette décision soit décentralisée au niveau des départements afin de l'adapter aux réalités des territoires. »
« Des conférences départementales de la sécurité routière »
Les sénateurs proposent pour la méthode que les départements mettent en place dès le 1er juin 2018 « des conférences départementales de la sécurité routière », co-présidées par les présidents des conseils départementaux et par les préfets.
Charge à eux « d’identifier les routes accidentogènes pour lesquels une réduction de la vitesse », pour une entrée en vigueur le 1er janvier 2019, suivie d’un bilan en 2021.
Inflexible sur le sujet, de son côté le gouvernement a prévu « une clause de revoyure » au 1erjuillet 2020 destinée à mesurer l’efficacité de cette mesure. « Peu compréhensible » pour le groupe de travail du Sénat, pour qui « une telle évaluation aurait dû avoir lieu avant la généralisation de cette mesure à l’ensemble du territoire ».
Un rapport soutenu par les sénateurs des Alpes du Sud, Patricia Morhet-Richaud (LR) et Jean-Yves Roux (DVG).
A.Cam