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Alpes du Sud : on zigzague entre les nids de poule

SOCIÉTÉ / Des nids de poule créés par l’accumulation de périodes de gel et de dégel, renforcées par des épisodes pluvieux intenses.

 

- Alpes du Sud -

 

Les routes des Alpes du Sud vivent plutôt mal l’hiver de cette année. Il faut parfois slalomer entre les nids de poule, ces trous qui ne font pas du bien aux pneus et jantes de nos véhicules. Des nids de poule créés non pas par les engins de déneigement, mais par l’accumulation de périodes de gel et de dégel, renforcées par des épisodes pluvieux intenses. En cause également, la vétusté de ces voies de circulation.

 

« On met des rustines »

Que ce soit dans les Hautes-Alpes ou dans les Alpes de Haute-Provence, on assure agir quotidiennement pour reboucher ces trous. En effet, ils peuvent provoquer des accidents corporels et matériels et il en est de la responsabilité des gestionnaires, d’autant que peu de ces nids de poule sont annoncés en amont par une signalétique routière. « On ne laisse aucun trou, nulle part », assure André Laurens, le vice-président au Conseil départemental des Alpes de Haute-Provence qui compte 250 agents et 95 véhicules en action depuis le début décembre. 25 millions d’euros, c’est le budget consacré aux routes en 2018. « C’est le seul budget qui ne diminuera pas », affirme l’élu.

 

« On doit absolument éviter les accidents », J-P Martin

 

Une enveloppe qui augmentera sûrement à Gap reconnait Jean-Pierre Martin, l’élu en charge des travaux et de la voirie. « On doit absolument éviter les accidents », indique-t-il. Et pour ce faire, des équipes tournent tous les jours.

Comme sur tout le réseau routier des Alpes du Sud, on rebouche les nids de poule avec de l’enrobé à froid, ou encore appelé « enrobé stockable ». Un pansement, car « les trous se reformeront », précise le maire adjoint de Gap qui recense actuellement les axes qu’il faudra entièrement refaire dès le mois de mars, quand une météo plus clémente permettra de produire à nouveau du goudron. Car le problème est là, le froid et l’humidité empêchent de refaire des enrobés pérennes.

 

Il faudra beaucoup plus d’argent

« J’ai averti mes collègues qu’il me faudra beaucoup plus », nous a également confié Marcel Cannat, le vice-président du Conseil départemental des Hautes-Alpes. Il constate un réseau en forte dégradation et les enveloppes prévues de 3 millions d’euros pour l’entretien du réseau principal et de 2 millions pour le réseau secondaire seront insuffisantes cette année. « Toutes les communes sont touchées », indique l’élu en charge des infrastructures routières qui espère voir aussi l’enveloppe d’aides aux voiries communales, actuellement d’un montant d’un million d’euros, abonder un peu plus.