- Alpes du Sud -
Paul Quilès, ancien ministre de la Défense, sous François Mitterrand, a été au cœur des décisions pour la défense de la France, et reconnait aujourd’hui avec sincérité avoir été pris « parfois dans l’engrenage de la force du lobbying militaro-industriel dans ses déclarations passées. » Portant depuis de nombreuses années l’une des voix en France « pour l’abolition des armes atomiques », il sera en conférence-débat ce vendredi 17 à Manosque, à 18h, salle des Tilleurs. Et samedi 18 à 14h au centre social de Fontreyne de Gap.
Aujourd’hui, président d’IDN (Initiatives pour le Désarmement Nucléaire), il interpelle les candidats aux élections présidentielles sur un sujet qui n’a « plus été débattu à l’Assemblée nationale depuis 1995 », déplore l’ancien ministre. Souhaitant également voir les pays sortir de la dissuasion nucléaire et « abandonner le mythe qu’il représente pour laisser la place aux forces de négociations. »
Une bataille morale « pour l’interdiction totale des armes atomiques »
Alors que les pays possédant l’arme nucléaire ont engagé des investissements importants pour rénover leur arsenal, les mouvements pour l’interdiction totale réunissent des soutiens. Fin décembre 2016, lors de l’Assemblée générale de l’ONU, 113 pays (contre 35 dont la France et 13 abstentions) ont voté la résolution L41, afin de convoquer une conférence « chargée de négocier un instrument juridiquement contraignant d’interdiction des armes nucléaires conduisant à leur élimination totale ».