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Alpes du Sud : dernière ligne droite pour participer à la primaire EELV

POLITIQUE / Quatre candidats et pour participer au vote, c’est maintenant. Pour voter les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 1er octobre sur primaire-ecologie.fr . Le scrutin aura lieu par correspondance et les résultats seront annoncés fin octobre. Retrouvez ici le débat des candidats et leurs CV express.

 

- Alpes du Sud -

La primaire de la droite étant omniprésente dans le débat politique, on aurait presque oublié EELV qui organise une primaire en vue de la prochaine élection présidentielle. Les candidats avaient jusqu’au 31 août pour rassembler 36 signatures parmi les 240 membres du Conseil Fédéral, le parlement d’Europe Écologie – les Verts. À l’arrivée ils sont quatre à se présenter devant les électeurs : Cécile Duflot, Karima Delli, Yannick Jadot et Michèle Rivasi.

Peu médiatisée jusque-là, la primaire écologiste souffre principalement d’un délai de campagne très court. Celle-ci n’a été décidée que début juillet, après le désistement de Nicolas Hulot, et de la faiblesse des divergences entre les candidats.

 

Qui sont les candidats ?

Cécile Duflot, 41 ans, est la candidate bénéficiant de la plus grande notoriété et du soutien du secrétaire national d'EELV, David Cormand. Elle-même ancienne secrétaire nationale des Verts, élue en 2006. Elle devient présidente du groupe EELV au Conseil régional d’Île-de-France en 2010 puis députée en 2012, en même temps qu'elle entre au gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Pour l’ancienne ministre, la campagne est lancée depuis près d’un an, alors même qu’elle était opposéE au principe de la primaire, espérant que sa candidature ferait l’unanimité.

Michèle Rivasi, 63 ans, députée européenne du grand Sud-Est depuis 2009, elle est normalienne, agrégée de Sciences naturelles. Elle est notamment connue pour avoir fondé, après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986, la Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité (CRIIRAD). Ancienne députée socialiste. Une candidate qui était de passage dans les Alpes du Sud afin de s’exprimer sur les dossiers locaux. Une interview sur Alpes 1 à retrouver ici.

Karima Delli, 37 ans, elle fait ses premières armes dans les collectifs Jeudi Noir ou Sauvons les Riches avant de tomber dans l'écologie au contact de Marie-Christine Blandin dont elle est l'assistante parlementaire au Sénat. Elle est députée européenne depuis 2009.

Yannick Jadot, 49 ans, fait figure de principal concurrent de Cécile Duflot. Député européen depuis 2009, proche de Daniel Cohn-Bendit, il a été auparavant directeur des campagnes de Greenpeace France et un des fondateurs de l'Alliance pour la planète, rassemblement de 80 associations écologistes, au nom duquel il a participé au Grenelle de l'Environnement.

 

Quatre candidats, un débat et des idées communes

Quelques différences, mais surtout beaucoup de similitudes. Les quatre candidats à la primaire écologiste ont participé à leur premier débat télévisé.

Parmi les sujets abordés la lutte contre le chômage. Les quatre candidats s’alignent sur le programme d'Europe Ecologie-Les Verts : création d'emplois par la transition écologique, passage aux 32 heures et revenu universel de base. D’autre part tous les candidats soutiennent le principe d'un revenu de base, ou revenu universel.

Sur l'environnement, tout le monde s'accorde sur la nécessité de sortir des énergies fossiles. Karima Delli cible le diesel, Michèle Rivasi les centrales nucléaires, Yannick Jadot plaide pour l'indépendance énergétique tandis que Cécile Duflot revendique une France « 100% renouvelable ».

Sur le terrorisme. Tous sont d'accord sur une nécessaire meilleure coopération européenne de la police et du renseignement.

Sur les institutions. Yannick Jadot veut être « le dernier président monarque, dont on fantasme qu'il puisse régler tous les problèmes ». Il souhaite « réduire considérablement les pouvoirs du président » qui deviendrait plutôt un « garant du long terme », comme sur les chantiers écologiques. Karima Delli souhaite une réduction du nombre de parlementaires, une parité obligatoire dans l'hémicycle et une « constitution participative ».

Un quinquennat sous forme « d’echec », et pas d’accord ni alliance à venir pour Yannick Jadot avec Jean-Luc Mélenchon qu'il a accusé de soutenir Vladimir Poutine comme Marine Le Pen. Karima Delli a ciblé à deux reprises l'accord électoral scellé en 2011 par Cécile Duflot avec le Parti socialiste lorsqu'elle était secrétaire nationale d'EELV, prônant une autonomie stricte. Michèle Rivasi a exclu de son côté de « faire allégeance à un Parti socialiste déficient » mais ne ferme pas à la porte à des alliances avec d'autres en vue des élections législatives de 2017.

 

« L’élection présidentielle nous appartient. Le choix des candidats aussi. Nous avons tout à gagner d’une présidence écologiste. » Colette Charriau.

 

 

 

« Qu’on arrête de dire que tout est joué ! »

Pour Colette Charriau, porte parole EELV dans les Alpes de Haute-Provence, le vote de la primaire écologiste est un moyen d’ « affronter les lobbyings et résister au pouvoir de l’argent, il faut être convaincu pour projeter un virage de société, ne pas baisser les bras et donner l’espoir qu’un changement est possible. » Ajoutant que « les partis traditionnels dans leur majorité sont fatigués, sans projet et incapables de penser la grande transition qu’il nous faut. »

 

Pour participer au vote, c’est maintenant :

L’inscription est ouverte à toute personne qui signe la charte des valeurs. Pour voter les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 1er octobre sur primaire-ecologie.fr . Le scrutin aura lieu par correspondance et les résultats seront annoncés fin octobre. L’inscription coûte 5€ pour les personnes qui ne sont pas adhérentes ou coopératrices.