- Hautes-Alpes -
Qui a dit que le mois d’août était le temps de la trêve pour les hommes et femmes politiques ? Pas le duo Jean-Christophe Lagarde (député-maire et président national de l’UDI) et Chantal Eymeoud (2ème vice-présidente de la région PACA, maire d’Embrun et présidente de l’UDI 05). Chantal Eymeoud également présidente du Syndicat Mixte Ouvert PACA Très Haut Débit (SMO PACA THD), poursuit sa tournée des départements pour faire le point sur le dossier du haut-débit et fera une escale aujourd’hui à Briançon pour rencontrer « son ami de longue date » en vacances dans sa maison secondaire du nord des Hautes-Alpes.
La politique en France et les prochaines échéances électorales.
Pas de rencontre publique, mais plutôt l’occasion de faire le point sur les choix à venir de l’UDI en vue des élections législatives et présidentielles. Des échéances qui pourraient voir le rassemblement de la famille centriste autour de François Bayrou.
Le président du MoDem qui a déjeuné fin juillet avec Hervé Morin - autre ami de Chantal Eyméoud, mais plus en délicatesse face à Jean-Christophe Lagarde. Ndlr- qui défend la nécessité de « rassembler une force centrale pour faire contrepoids, à droite, aux Républicains ». le président centriste de la Normandie qui déjà en juin dans un entretien au JDD annonçait la couleur : « Il faut au moins un groupe parlementaire UDI-MoDem en commun. L'UDI n'a pas marché et, devant les événements, nous n'avons pas d'autre choix que de se réunir. »
Alors tous autour de François Bayrou ? Le centre, expliquait le président du MoDem en février dernier sur Radio Notre-Dame, « est le seul courant de la vie politique française qui ne soit pas organisé. Mon intention, mon objectif, est de contribuer à l'organisation de ce courant. » Selon lui, l'électorat centriste représentera 15% des voix à la prochaine présidentielle.
Pour rappel, quand il avait formé l'UDI, en 2012, Jean-Louis Borloo avait promis qu'il y aurait un candidat centriste en 2017. Mais à ce jour Jean-Christophe Largarde constatait lui-même sur Alpes 1 qu’il n’y avait pas personnalité pour s’imposer lors des présidentielles. Le tout dans un contexte où le président de l’UDI se refuse toujours à la primaire de la droite.
L’occasion peut-être de rencontrer l’un des amis politiques de Chantal Eyméoud et de François Bayrou, le président du MoDem dans les Hautes-Alpes, Stephan Blondel.
Les législatives de 2017 ?
Au-delà de la destination de l’UDI dans les prochains mois, il y a aussi la stratégie à adopter pour les élections législatives de 2017. « Je suis pour la candidature de Chantal Eyméoud (...) elle fera une excellence députée », déclarait déjà en avril dernier Jean-Christophe Lagarde sur Alpes 1. Adoubée par son président et entre temps officiellement investie par son parti, il reste maintenant au maire d’Embrun de choisir. « Elle aurait de vrai chance de gagner face à Joël Giraud, bien plus qu’Arnaud Murgia, et se serait mérité vu son parcours (…) mais elle ne quittera jamais sa mairie », nous confiait l’un de ses proches en politique.
Alors partir dans une ultime conquête électorale, l’obligeant à quitter la région et une partie de ses mandats locaux pour affronter le député sortant (PRG) Joël Giraud ? Beaucoup parient sur la solution de retrait de la part de Chantal Eymeoud. Le tout dans un contexte où le président de Les Républicains des Hautes-Alpes, Arnaud Murgia, allié naturel de l’UDI a déjà été investi. Mais à quelques heures de sa rencontre avec Jean-Christophe Largarde elle l’assure, « je n’ai à cette heure pris aucune décision, j’ai besoin de temps ».
Élection départementale partielle sur Briançon 2, avec le soutien de l’UDI
Seule certitude lors de cette rencontre politique, l’UDI apportera son soutien au binôme Sonia Audo (UDI) et Romain Gryzka (LR) pour la future élection départementale partielle sur le canton de Briançon 2, face à Gérard Fromm et Aurélie Poyau. « Je ne vois aucune raison pour que l’UDI les soutienne pas », confirme ainsi Chantal Eymeoud.
Une élection qui devra se dérouler en septembre, et dont la date n’a pas encore été annoncée par le préfet, suite à l’annulation par le Conseil d’Etat des élections départementales sur le canton de Briançon 2. Des élections qui avaient eu lieu le 29 mars 2015.