Alpes du Sud - Le gouvernement n'a pas voulu prendre de risques avec la loi Macron, au nom de l’intérêt général", selon Manuel Valls. Le Premier ministre a donc décidé de recourir, mardi 17 février, à l'article 49.3 de la Constitution pour obtenir l'adoption de ce texte.
Qu’en pensent les députés des Alpes du Sud ?
Pour Joël Giraud député PRG des Hautes-Alpes, « c’est une solution qui n’est ni démocratique, ni souhaitable, et il est temps que devant les difficultés de sa majorité, le PS mette de l’ordre dans ses rangs, car je ne peux pas comprendre que des calculs de bas étage pour le Congrès d’un parti puisse avoir des conséquences sur la politique de la nation ».
Quant à son homologue sur la première circonscription, Karine Berger, « ce n’est jamais drôle de passer par ce genre de solutions. Mais ça permet de poser la question de savoir qui soutient le gouvernement ou pas. Me concernant, je ne souhaitais pas prendre part à un vote, avec la droite et adopter ce texte avec un parti que je ne soutiens pas. Oui, il y a une fracture au sein du PS, oui il faut en discuter lors du Congrès du mois de juin et il faut que les militants tranchent dans les propositions faites comme celles que nous faisons dans Cohérence Socialiste ».
Du côté des Alpes de Haute-Provence, Christophe Castaner pense que « la majorité existait vraisemblablement sur ce texte mais elle était trop incertaine. Sur un texte aussi important pour notre pays, autant débattu et à un moment où des signes de reprises économiques apparaissent, il faut continuer à aller de l’avant, et à réformer le pays dans l’intérêt général. Je laisse à d’autres la préparation du Congrès du PS, et regrette que certains le pensent plus important que les réformes nécessaires pour notre pays. Ils ne sont qu’une minorité du groupe socialiste à l’Assemblée, mais emportent à eux seuls les centaines d’heures réalisées sur ce texte ».
