Votre ville : EMBRUN | Changer de ville

Pour qui balance le coeur des responsables UMP des Alpes du Sud ?

Dossier de la rédaction / A l'automne les militants devront choisir un nouveau président de l'UMP. Quelle est la préférence des Jeunes populaires et des dirigeants locaux ?

Alpes du Sud - C’est à l’automne que le nouveau président national de l’Union pour un Mouvement Populaire sera élu, mais déjà les Jeunes populaires des Hautes-Alpes et des Alpes de Haute-Provence appellent à voter pour Jean-François Copé, candidat encore non déclaré. Il devrait le faire à la fin du mois d’août. Le seul candidat officiel aujourd’hui est François Fillon, ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy. Bruno Lemaire, ancien ministre de l’agriculture, pourrait se lancer dans la bataille dans les prochains jours, selon nos informations.

« C’est un processus un peu nouveau pour nous », la phrase est de Pascal Antiq, élus UMP de Manosque. Elle  révèle bien la complexité de choisir un nouveau président pour l’UMP. Le parti est en mal d’un chef. Alors que traditionnellement la droite a toujours eu un leader naturel. Même en 2004 lors des dernières élections à la présidence du parti, Nicolas Sarkozy avait obtenu un score Stalinien : 85% des voix militantes.

Au delà d’un simple leader à désigner, c’est l’élaboration d’un nouveau corpus idéologique qui est en jeu. Le futur président du parti devra rassembler les anciens RPR gaullistes, les libéraux et les centristes. Si les Jeunes Populaires des Alpes du Sud se prononcent clairement pour l’actuel secrétaire général du parti, pour les élus, notables, dirigeants locaux, la discrétion est de mise. Personne ne veut faire de vague. Rares sont ceux qui acceptent de parler. Par exemple, la présidente de la fédération Hautes-Alpes de l’UMP dit avoir fait son choix mais souhaite le garder pour elle. De ce que l’on sait de son passé, Henriette Martinez est une proche de François Fillon, membre de son club de réflexion France.9. Selon nos informations, dans le cercle rapproché de M. Fillon à Paris, le nom d’Henriette Martinez circule pour représenter l’ancien Premier ministre dans les Hautes-Alpes.

Neutralité également pour le secrétaire départemental Victor Berenguel. Ce proche de Jean-Louis Borloo doit prochainement rencontrer l’ancien ministre et député des Hautes-Alpes Patrick Ollier et sa femme, ancienne ministre, Michèle Alliot-Marie, pour discuter de ce soutien. Au niveau local, les cadres haut-alpins doivent se réunir dans les prochains jours, non pas pour avoir une ligne commune, ce qui ne sera certainement pas le cas, mais pour mettre tous les avis sur la table.

En revanche dans les Alpes de Haute-Provence, un nom pourrait sortir lors d’un comité départemental organisé à la fin du mois d’août, début septembre. Mais avant l’échéance, même silence pour les dirigeants de la fédération haut-provençale. Le maire de Sisteron, ancien député Daniel Spagnou, proche de Nicolas Sarkozy, refuse de divulguer sa préférence. Même chose pour le président de la fédération Michel Lanfranchi ou pour le secrétaire départemental Franck Couriol.

Les langues devraient se délier très vite, puisqu’avant le 18 septembre, date de dépôt des candidatures, les candidats nationaux, pour se présenter, auront besoin du parrainage de 3% des adhérents dans au moins dix fédérations. Cela représente 7 900 parrainages au moins. Le premier parti politique de France compte 264 000 militants.

La stratégie des instances locales et nationales est de ne pas apparaître divisés aux yeux de l’opinion et des électeurs, malgré de réelles guerres de chapelles. Avec un seul objectif en tête : gagner les prochaines élections intermédiaires, municipales, cantonales voire même nationales.

Le 1er tour des élections internes se déroulera le dimanche 18 novembre. Le 2ème tour, si besoin, aura lieu une semaine après, soit le dimanche 25 novembre.