« C’est un processus un peu nouveau pour nous », la phrase est de Pascal Antiq, élus UMP de Manosque. Elle révèle bien la complexité de choisir un nouveau président pour l’UMP. Le parti est en mal d’un chef. Alors que traditionnellement la droite a toujours eu un leader naturel. Même en 2004 lors des dernières élections à la présidence du parti, Nicolas Sarkozy avait obtenu un score Stalinien : 85% des voix militantes.
Au delà d’un simple leader à désigner, c’est
l’élaboration d’un nouveau corpus idéologique qui est en jeu. Le futur
président du parti devra rassembler les anciens RPR gaullistes, les libéraux et
les centristes. Si les Jeunes Populaires des Alpes du Sud se prononcent
clairement pour l’actuel secrétaire général du parti, pour les élus, notables, dirigeants
locaux, la discrétion est de mise. Personne ne veut faire de vague. Rares sont
ceux qui acceptent de parler. Par exemple, la présidente de la fédération Hautes-Alpes
de l’UMP dit avoir fait son choix mais souhaite le garder pour elle. De ce que
l’on sait de son passé, Henriette
Martinez est une proche de François Fillon, membre de son
club de réflexion France.9. Selon nos informations, dans le cercle rapproché de
M. Fillon à Paris, le nom d’Henriette Martinez circule pour représenter l’ancien Premier ministre dans les Hautes-Alpes.
Neutralité également pour le secrétaire départemental Victor Berenguel. Ce proche de Jean-Louis Borloo doit prochainement rencontrer l’ancien ministre et député des Hautes-Alpes Patrick Ollier et sa femme, ancienne ministre, Michèle Alliot-Marie, pour discuter de ce soutien. Au niveau local, les cadres haut-alpins doivent se réunir dans les prochains jours, non pas pour avoir une ligne commune, ce qui ne sera certainement pas le cas, mais pour mettre tous les avis sur la table.
En revanche dans les Alpes de Haute-Provence, un nom pourrait sortir lors d’un comité départemental organisé à la fin du mois d’août, début septembre. Mais avant l’échéance, même silence pour les dirigeants de la fédération haut-provençale. Le maire de Sisteron, ancien député Daniel Spagnou, proche de Nicolas Sarkozy, refuse de divulguer sa préférence. Même chose pour le président de la fédération Michel Lanfranchi ou pour le secrétaire départemental Franck Couriol.
Les langues devraient se délier très vite,
puisqu’avant le 18 septembre, date de dépôt des candidatures, les candidats
nationaux, pour se présenter, auront besoin du parrainage de 3% des adhérents dans
au moins dix fédérations. Cela représente 7 900 parrainages au moins. Le
premier parti politique de France compte 264 000 militants.
La stratégie des instances locales et nationales est de ne pas apparaître divisés aux yeux de l’opinion et des électeurs, malgré de réelles guerres de chapelles. Avec un seul objectif en tête : gagner les prochaines élections intermédiaires, municipales, cantonales voire même nationales.
Le 1er tour des élections internes se déroulera le dimanche 18 novembre. Le 2ème tour, si besoin, aura lieu une semaine après, soit le dimanche 25 novembre.