Mais un courrier de la direction daté du 31 mai dernier pourrait changer l’avenir de certains d’entre eux. Un courrier où il est fait état « de difficultés en termes économiques et financiers », où l’on évoque des « mesures urgentes » afin de garantir « la pérennité de notre société ». C’est quelques lignes plus bas que le terme « plan de réduction d’effectifs » est écrit noir sur blanc.
Un plan social ordonné par l’autorité nationale d’Urbania afin de réduire « les effets négatifs de cette crise que traverse la société », explique t-on. Selon André Martin, le PDG d’Urbania dans les Hautes-Alpes, la société a perdu 10 % de rentabilité dans le nord du département, même si elle en a gagné 8 % dans le sud. Et c’est à contrecœur que la décision a été prise. Départs anticipés volontaires ou départs à la retraite : certains employés quitteront donc l’entreprise, même si on ne sait toujours pas combien. « Le Comité d’Entreprise, qui a donné son accord sur le processus, doit aujourd’hui définir des priorités », a déclaré à Alpes 1 André Martin.
Un dossier dont les syndicats se sont déjà emparés, notamment Force Ouvrière. Pour Raoul Hadou, le secrétaire départemental de l’organisation dans les Hautes-Alpes, on craint la perte de 15 postes : « Urbania a été rachetée par IPE, un fond d’investissement. ON sacrifie des salariés au profit d’actionnaires », a-t-il déclaré. Le Comité d’Entreprise d’Urbania a donc donné son accord sur ce processus de plan, avec des indemnités de rupture qui seraient majorées d’une prime supplémentaire de 2 000 euros nets.