Pour les parents, ce refus d’autoriser l’ergothérapeute au sein des enceintes scolaires porte préjudice à l’apprentissage des enfants, comme l’explique Céline Gervasi, maman d’un petit garçon de 9 ans atteint de dyspraxie : « L’ergothérapeute est en lien direct avec l’enseignant, qui peut lui poser la question. Et le spécialiste peut lui répondre directement et lui dire s’il faut articuler la pédagogie d’une autre façon », précise t’elle.
L’Inspection Académique avance deux arguments à son refus. Tout d’abord, en avril, cette intervention de l’ergothérapeute devait apparaître dans le Projet Personnalisé de Scolarisation de l’élève, après que la Maison Départementale des personnes handicapées reconnaisse le handicap. « Les dossiers sont revenus, on a eu un accord. On a refait une demande pour une intervention dans les écoles à la rentrée de septembre, et on a eu un refus », explique Céline Gervasi.
Un « non » avec une nouvelle justification. Selon le Ministère, l’intervention n’est possible que si elle prend la forme d’une prise en charge coordonnée, par le biais d’une structure comme le CMPP, centre médico-psychopédagogique, ou les SESSAD, services d’éducation spécialisée et de soins à domicile. Solution impossible dans les Hautes-Alpes, selon Céline Gervasi : « Le CMPP ne peut pas les prendre en charge, et le SESSAD va bientôt exister avec 15 places qui seront attribuées en priorité aux enfants qui n’ont pas de prise en charge ».
L’Inspection d’académie évoque également le respect de la neutralité commerciale au sein des établissements scolaires. Ils évoquent deux pistes à explorer : obtenir l’autorisation des maires des communes de mettre à disposition un local proche de local. Ou encore de modifier le service de l’ergothérapeute. Contacté, l’Inspecteur d’Académie Pierre Barrière n’a pas souhaité s’exprimer. Il a simplement précisé qu’il était prêt à rencontrer ces parents. Ces derniers devraient rencontrer le défenseur des droits ce mardi.