Passif du club des Diables rouges
A l’issu de l’exercice 2009-2010, la Société anonyme
d’économie mixte sportive (SAEMS) des Diables rouges affiche un passif de près
de 245 000 euros. A son arrivée au pouvoir, la nouvelle municipalité de
gauche, conduite par Gérard
Fromm, a déposé plainte pour « escroquerie » pour
l’intégration du passif de la société d’image ISHA (Image sport Hautes-Alpes)
dans la SAEMS. Il se défend :
« La société d’image que nous avions créée en 2007 s’est avérée ensuite, dès 2008 avec la crise financière, pas à la hauteur des engagements financiers et des recettes que nous devions avoir pour continuer à la faire vivre. Nous l’avons intégré quand nous avons clôturé l’exercice 2008-2009 (…). Nous avons intégré son passif pour plus de 150 000 euros dans le bilan de l’exercice 2008-2009. Et, nous avons pour autant, quand même, clôturé l’exercice 2009 avec un excédent de plus de 15 000 euros en ayant intégré la quasi-totalité du passif de cette société d’image dans le bilan de la SEM au 30 avril 2009. »
« Qu’il y ait eu quelques reliquats ici ou là qui soient pris sur l’exercice 2009-2010, comme par exemple une lettre du président du conseil régional Michel Vauzelle qui écrivait en février 2009 : « Je m’engage M. le Président Bayrou à faire voter une subvention de 50 000 euros au hockey club de Briançon dès la prochaine réunion de la commission permanente ». Et qu’il ne l’ait jamais fait voter, ais-je eu tord de croire la signature du président de Région ? »
« Pour ma part je n’ai pas encore été entendu (pour la plainte concernant Isha, NDLR). »
Transformation de la SAEMS en SASP
Le club de hockey des Diables rouges a réchappé d’une rétrogradation cet été. En cause : la gestion du passif et son comblement, qui n’était pas du goût de la Fédération française de hockey sur glace. Aujourd’hui, une mutation est en cours. 270 000 euros des 350 000 euros versés par la Ville de Briançon au club cette année iront à l’apurement du déficit. Au 1er février 2011, le passif devrait donc être épongé. La SAEMS sera liquidée (la Ville y est actionnaire à 80%) et la Société anonyme sportive professionnelle (SAPS), gérée par une quinzaine d’entrepreneurs, prendra le relais.
« Je trouve que c’est très pertinent et je l’ai appelé de mes vœux aussi longtemps que je me suis retrouvé, en quelque sorte contre mon gré, président du club de hockey. »
« Dans une ville de 10 000 habitants, (…) quelque soi la qualité des entrepreneurs et ils en ont beaucoup des qualités, ils ne pourront jamais mener le club de Briançon à jouer de manière concurrentielle face à Grenoble, Rouen et Angers, comme ça a été le cas dans les années passées, si les collectivités territoriales que sont la Ville, la communauté de communes, le Département et la Région, ne sont pas clairement à leur côté. »
« 350 000 euros, c’est un chiffre qui est déjà dépassé. (….) On ne peut pas geler une aide pendant des années. 350 000 euros à mon sens ça sera vite insuffisant pour jouer le haut du tableau. »
Gestion du conseil général des Hautes-Alpes
Jean-Yves Dusserre, vice-président d’Alain Bayrou lorsqu’il était à la tête de l’assemblée départementale, se présente pour un nouveau mandat de président du conseil général des Hautes-Alpes en mars 2011. Quel est le regard de M. Bayrou sur son premier mandat ?
« Toutes les collectivités dont j’ai été président, quand j’en suis parti, personne n’a été obligé d’augmenter les impôts. »
« La crise elle a bon dos sur certains aspects. On savait pertinemment que les dépenses sociales, il fallait y garder raison et les maîtriser sérieusement, ce qu’on faisait et ce qui nous était reproché. Faut pas ensuite, quand on ouvre les vannes, pleurer parce qu’on a plus assez d’argent, quand l’activité économique est en repli et qu’on a plus les ressources nécessaires. Gouverner c’est prévoir. »
« Qu’il (Jean-Yves Dusserre) se garde bien de ne pas être trahi par les mêmes qui ont fait en 2004 que le conseil général passe à gauche. »
« Je pense qu’il n’a pas pu aujourd’hui prendre véritablement ses marques. »
Désenclavement
« Je n’ai pas compris où étaient les projets de ce département. Je pense que d’abord il serait important que les élus (…) qui ont eu les responsabilités éminentes de ce département des années 1980 à 2000-2005 se regardent pour savoir pourquoi l’autoroute aujourd’hui n’est plus dans les Hautes-Alpes. »
« Le département doit être uni. (…) Gauche-droite quand on est 100 000 habitants, ça ne doit pas existé sur un territoire comme le département des Hautes-Alpes. »
« Je connais un élu de L’Argentière qui depuis 15 ans nous en rabat les oreilles. Qui en a fait son fond de commerce électoral. Mais quoi n’a pas connu le premier coup de pioche sur le tunnel en question. Même Marcel Lesbros était allé au moins donner un coup de pelle en son temps avec certains élus dans le Queyras pour faire une percée en direction de l’Italie. »
Cantonales
« Il faut construire avec des jeunes. »
« Ce que je regrette, c’est la division au sein de la droite dans le département. »
« Il va y avoir (…) des revirement de tendances et d’alliances entre les deux tours des élections cantonales. »
Enquête sur la présidence du conseil général
Une enquête est en cours, diligentée par des juges d’instruction lyonnais, concernant une suspicion d’abus de confiance et détournement de fonds publics durant la présidence d’Alain Bayrou au conseil général des Hautes-Alpes. La plainte avait été déposée par la nouvelle majorité de gauche au Département en janvier 2005.
« Six ans que ça dure. J’ai été entendu encore une fois au début de l’été. Je rassure ou j’inquiète ceux qui peuvent être concernés, à ce jour et à cette heure ci, je ne suis pas mis en examen. »
« Quand on veut éliminer quelqu’un du paysage politique, c’est vrai qu’il est pour certain pratique d’instrumentaliser la justice pour arriver à lui faire faire ce que l’on n’obtient pas par les urnes. »