En tout cas, le sénateur Pierre Bernard-Reymond juge cette décision "politicienne" de la part du ministère. Il rappelle que ce chaînon manquant de l’autoroute A51 ne poserait aucun problème technique, ni financier (2 grandes entreprises de BTP françaises seraient même prêtes à financer la totalité du projet, évalué à 2,2 milliards). Pour lui, il ne faut pas abandonner.
De son côté, Henriette Martinez annonce ce mardi soir que le ministre Jean-Louis Borloo lui a téléphoné aujourd’hui pour aborder le sujet. Selon la députée, Jean-Louis Borloo pourrait venir cet été dans les Hautes-Alpes et effectuer le tracé entre Grenoble et Gap en voiture. « Je souhaite recueillir les avis des Haut-Alpins, des élus et des socioprofessionnels avant de prendre position », indique-t-elle.
Le conseiller général et régional socialiste Bernard Jaussaud, regrette lui que la modernisation de la RD1075 n’ait pas été intégrée, ni le désenclavement ferroviaire. Il se dit contre aussi une antenne autoroutière dans la Vallée de l’Avance.
Pour le conseiller général et maire de Tallard Jean-Michel Arnaud, « balafrer la Vallée de l’Avance uniquement pour faire 20 km cela ne vaut pas le coup ». Selon lui, cet avant-projet « n’est pas à l’échelle du territoire ». « S’il y a un abandon de l’A51, il y a un abandon des Hautes-Alpes », proclame-t-il.