-Alpes de Haute-Provence-
Les images sont mignonnes, insolites également. Celles d’un jeune cerf élaphe qui a élu domicile au sein du village vacances « Lou Riouclar » à Méolans Revel. On le voit sur les vidéos s’approcher des touristes, monter les marches jusqu’au perron, visiblement peu effrayé des humains qui n’hésitent pas à le filmer.
Alertée de la présence d'un cervidé dans le Village Vacances Lou Riouclar (04), la Fondation #30millionsdamis s'inquiète qu'il soit abattu par les autorités. Elle a d'ores et déjà pris toutes les dispositions pour le mettre en sécurité dans l'une de ses structures partenaires. pic.twitter.com/V9aPOBAILp
— Fondation 30 Millions d'Amis (@30millionsdamis) June 27, 2025
Un animal apprivoisé ?
Un animal qui aurait été apprivoisé par les hommes lorsqu’il était faon, selon Aline Maatouk, en charge de la faune sauvage au sein de la fondation « 30 millions d’amis ». « D’après mon expérience, les faons sont des animaux qui n’ont pas le réflexe de bondir et de fuir le potentiel danger », poursuit la spécialiste, « ils se cachent dans les hautes herbes et restent immobiles ».
Le comportement du jeune cerf interpelle donc la spécialiste, voire l’inquiète. D’abord parce qu’il « n’a plus les codes d’un animal sauvage, il considère l’Homme comme son congénère. Puis ses bois poussent… dans un contexte de jeu, il peut bousculer des adultes ou des enfants sans vouloir lui faire du mal ». Le cerf, n’ayant plus peur de l’humain, pourrait tout autant, en septembre lors de l’ouverture de la chasse, s’approcher sans inquiétude d’un fusil, « il est un peu en sursis » poursuit Aline Maatouk.
La préfecture sollicitée pour éviter l'abattage de l'animal
Un sursis d’autant plus grand que la Fondation 30 millions d’amis craint que la préfecture ne décide d’abattre l’animal, « c’est la solution généralement prise, c’est le plus facile à réaliser et la moins chère. On a réagi immédiatement pour proposer une solution alternative : un refuge où il sera accueilli dans des conditions adaptées ». La Fondation a proposé aux services de l’État de prendre la totalité des coûts à sa charge, de la capture au transfert jusqu’aux soins le restant de sa vie. « Pour l’heure, la préfecture n’a pas répondu », termine Aline Maatouk.