© 7 juillet 2022/A. Vallauri
- Alpes de Haute-Provence -
Les images avaient marqué les esprits. Le lac de Serre-Ponçon affichait à l’été 2022, une baisse de 17 mètres. Le chiffre d’affaires des commerçants aux abords de la retenue d’eau avait chuté de 40%. Une sécheresse qui avait poussé les élus à se mettre autour de la table. L’idée d’un plan de résilience, autour de trois axes : lutter contre le réchauffement climatique, adapter les infrastructures nautiques et diversifier l’économie lacustre, avait alors germé. Une grande consultation publique avait été lancée, puis en novembre dernier, un plan de 32 millions d’euros pour 90 projets avait été présenté au Département des Hautes-Alpes. C’est désormais une soixantaine d’opérations qui seront finalement programmées pour un budget prévu entre 18 et 20 millions d’euros précise Victor Bérenguel, le Président du SMADESEP et maire de Savines le Lac :
« Ce ne sont pas des ambitions qui sont revues à la baisse mais nous avons réfléchi à ce qui peut apporter un plus, à ce qui est le plus utile dans un premier temps », V. Bérenguel
Un plan qui devrait voir le jour d’ici cinq ans
De premiers projets sont d’ores et déjà sortis de terre. Les trois cales de mise à l’eau à Saint-Vincent les Forts, sur le site de Bois Vieux à Rousset et à la baie Saint-Michel à Chorges se sont terminées au début de mois de juin. Elles doivent permettre un accès sécurisé à la retenue. Si Serre-Ponçon représente 40% du PIB du Département des Hautes-Alpes en saison estivale, les enjeux du lac sont multiples : tourisme, production d’électricité, irrigation, mais aussi approvisionnement en eau potable.
Ce mercredi, près de deux ans jour pour jour après une première visite sur les berges du lac, le préfet de la Région Provence Alpes Côte d’Azur, Christophe Mirmand, s’est rendu sur le territoire. Il a rappelé la nécessité de coordonner ces différents usages. C’est le rôle d’un arrêté cadre mis en place en 2023 et dont une nouvelle version a vu le jour cette année.
« Cet arrêté cadre permet de faire en sorte que tous les ans, au 1er juillet, les réserves soient au plus haut pour permettre de concilier tous les usages agricoles, touristiques, économiques, mais aussi garantie de la qualité des milieux », C. Mirmand