Hautes-Alpes : point de non-retour entre l’État et le Département sur le transfert des nationales ?

Hautes-Alpes : point de non-retour entre l’État et le Département sur le transfert des nationales ?

TRANSPORTS / Un rendez-vous de la dernière chance a été demandé avec le ministre des Transports pour laisser en dehors de la gestion départementale certains sites à travaux d'envergure, comme le pont de Savines ou la montée de Montgenèvre

 

- Hautes-Alpes -

 

À la suite de la loi 3Ds de février 2022 relative à la différentiation, la décentralisation et la déconcentration, l’État propose aux collectivités territoriales de récupérer la gestion de tout ou partie de son réseau routier. Par délibération votée lors de l’assemblée plénière de septembre dernier, les élus du Département des Hautes-Alpes s’étaient alors prononcés de manière plutôt favorable. Un adverbe qui a tout son sens car des conditions étaient clairement mises sur la table par Marcel Cannat, vice-président en charge des routes.

 

« C’est dommage car il y aurait pas mal de travaux à faire sur le réseau national pour le moderniser mais on ne va pas laisser la charge aux contribuables haut-alpins », Marcel Cannat

 

En effet, le Conseil départemental ne veut pas récupérer la gestion de certaines zones en nécessité de travaux conséquents comme le pont de Savines, la montée de l’Argentière la Bessée au lieu-dit Sainte-Marguerite, la route vers Montgenèvre ou la déviation de la Roche de Rame. Face à la fin de non-recevoir de la DREAL et de la DIRMED, le Département a décidé de viser plus haut en interpellant directement le Gouvernement et le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune. Si elle a lieu, il s’agit de la discussion de la dernière chance selon Marcel Cannat, pour savoir si ce transfert de compétences se fera ou pas.

 

Même si l’État ne les a pas encore évalués, le Département estime à plus de 50 millions d’euros le coût des travaux sur ces quatre sites spécifiques. Une somme qui plomberait les comptes de la collectivité lorsque dans le même temps, les représentants locaux de l’État ne proposaient qu’une compensation financière d’un peu plus de 6 millions d’euros pour les 153 km de routes nationales du département.

 

C.Lourenço