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Hautes-Alpes : un jeune de 19 ans à la barre après une interpellation musclée à Briançon

JUSTICE / Le mis en cause a été condamné à un an d'emprisonnement dont 6 mois avec sursis pour outrage, menace de mort et rébellion sur personnes dépositaires de l’autorité publique

 

- Hautes-Alpes -

 

Un jeune de 19 ans à la barre après une interpellation musclée ce lundi à Briançon. C’est dans le cadre d’une procédure pour outrage, menace de mort, rébellion et violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique que cet Alsacien d’origine a été jugé ce mercredi, sous le régime de la comparution immédiate. 

 

Le quartier des Toulouzannes une nouvelle fois dans la tourmente

« Les Toulouzannes, les Toulouzannes et encore les Toulouzannes ». C’est par cette litanie que le Procureur de Gap, Florent Crouhy, a débuté son réquisitoire pour illustrer la récurrence des méfaits qui se déroulent dans ce centre du trafic de stupéfiants haut-alpin. Prévenus par des résidents qui se plaignaient de la musique trop forte dans le hall d’un immeuble, quatre policiers se sont rendus à nouveau sur place ce lundi pour faire cesser ces nuisances sonores. Arrivé sur le département il y a un mois pour se rapprocher de sa compagne et de son enfant de 17 mois qui n’ont pas pu être identifiés par les enquêteurs, le prévenu « squattait » depuis deux semaines le quartier des Toulouzannes. Pris en flagrant délit de consommation de cannabis, le mis en cause est alors clairement agacé par la présence des forces de l’ordre qui « venaient lui chercher des noises ». Il avait déjà été interpellé quatre jours plus tôt avec de la drogue et devait se présenter devant la justice en septembre prochain. N’hésitant pas à insulter et à menacer d’une manière très explicite l’un des agents, l’homme ne s’est pas laissé mettre les menottes pacifiquement. Une rébellion qui a notamment causé une ITT de deux jours avec une contusion au thorax de l’un des trois policiers. Ils se sont constitués parties civiles.

 

Un parquet de Gap qui veut taper fort

Alors que « le rouleau compresseur du parquet ne s’arrêtera pas pour mettre hors d’état de nuire ces délinquants », les peines requises par le procureur l’ont bien prouvé : 24 mois d’emprisonnement dont 12 mois de sursis probatoire avec 2 ans de mise à l’épreuve ainsi qu’une obligation de trouver du travail, de se soigner, d’indemniser les parties civiles et de ne plus revenir à Briançon. Rappelant « que le tribunal n’est pas la force de frappe du parquet », la défense ne remet pas en doute la culpabilité de son client mais se met en porte-à-faux sur les accusations de violences. Des arguments qui semblent avoir convaincu les juges qui le relaxent sur ce point précis mais le déclare coupable pour tout le reste, en coupant la poire en deux par rapport aux réquisitions. Les peines complémentaires sont certes maintenues tout comme le mandat de dépôt mais il n’est condamné qu’à un an d’emprisonnement dont 6 mois avec sursis avec un aménagement de peine envisageable. Notez que les dédommagements pour les parties civiles vont être décidés en renvoi sur intérêt civil qui a été fixé au 26 janvier 2023.

 

C.Lourenço