Hautes-Alpes : attaques de patous, le délibéré rendu aujourd'hui

JUSTICE / Un éleveur queyrassin sera fixé sur sa peine, après que ses patous aient attaqué des touristes cet été. Le parquet avait requis deux mois de prison avec sursis et 1.150 euros d'amende. Les syndicats agricoles demandent eux un vrai statut pour les chiens de protection

 

- Hautes-Alpes - 

 

La profession agricole retient sa respiration. C’est aujourd’hui qu’un agriculteur queyrassin sera fixé quant à sa peine. Le délibéré dans son procès sera connu. Il est poursuivi après que ses chiens de protection aient attaqué à plusieurs reprises différents groupes de randonneurs durant cet été. Lors de son procès, le procureur avait requis 1.150 euros d’amende et deux mois de prison avec sursis. « Nous ne sommes pas des criminels » martelaient les syndicats agricoles vendredi, lors d’un vaste rassemblement devant la préfecture de Gap.

 

« Le chien de protection doit avoir un statut de fonctionnaire parce qu’il est acheté par l’État et nourri par l’État », F. Pellegrin

 

Pour eux, c’est le procès de l’État qui devrait être mené alors que les chiens patous sont une obligation pour faire face à la prédation du loup et surtout, prétendre aux indemnités en cas d’attaque. Si l’éleveur est reconnu coupable, ils craignent que cette condamnation fasse jurisprudence. Florian Pellegrin, président des JA au niveau régional, demande un vrai statut du chien de protection au même titre que celui d’un fonctionnaire, « nous, on aime les touristes ».

Cet éleveur fait l'objet d'une autre enquête pour blessures involontaires après que l'un de ses chiens de protection ait attaqué une randonneuse début octobre. Notez que selon BFM DICI, quarante-cinq brebis appartenant à cet éleveur ont disparu dans la nuit de jeudi à vendredi, neuf avaient été retrouvées mortes avant le week-end.

 

A. Vallauri / C. Cava Michard