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Hautes-Alpes : le Parquet veut plus de moyens pour lutter contre les violences conjugales

JUSTICE/ Le Procureur de la République de Gap rappelle qu’il y a seulement trois magistrats pour toute l’activité pénale du département

 

- Hautes-Alpes -

 

Des moyens supplémentaires pour lutter contre les violences conjugales, c’est ce que demande le Procureur de la République de Gap, Florent Crouhy. Il rappelle qu’au Parquet de Gap, « la première des priorités de politique pénale » est la lutte contre les violences conjugales. Pourtant, il y a aujourd’hui seulement trois magistrats, « qui traite le plus souvent dans l’urgence, des dizaines de procédures, sept jours sur sept et 24 heures sur 24 ». Des moyens jugés « insuffisants » par le Procureur, « pour faire face à l’ensemble de l’activité pénale du département ». Il demande donc des moyens humains supplémentaires. De plus, alors que l’institution judiciaire, connait au niveau national, de multiples attaques quant au suivi judiciaire des auteurs de violences, pour Florent Crouhy, « il ne faut pas se tromper de responsable ». « La justice intervient alors que la violence est, hélas, installée depuis déjà bien longtemps » souligne-t-il dans un communiqué, « le défaut de vigilance sur des signes avant-coureurs est toujours collectif et doit interroger la société dans son ensemble ».

Notez que ce lundi, plusieurs procureurs de la République  ont envoyé des communiqués distincts pour défendre l’institution judiciaire tout en demandant plus de moyens. C’est le cas de Rémy Avon, Procureur de la République de Digne les Bains. Il rappelle que dans les Alpes de Haute-Provence, « la majorité des personnes déférées chaque semaine au parquet de Digne-les-bains sont des personnes mises en cause pour des violences intrafamiliales ». Selon lui, le parquet de Digne devrait compter 20 magistrats alors qu’il n’en comprend actuellement que trois.

 

A. Vallauri