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Hautes-Alpes : un vendredi après-midi contre les trafics de stupéfiants au tribunal de Gap

JUSTICE / La lutte contre les trafics de stupéfiants est l'une des priorités du Procureur de Gap Florent Crouhy

 

- Hautes-Alpes -

 

Dans le cadre de la procédure de la comparution immédiate, deux dossiers de trafics de stupéfiants ont été présentés ce vendredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Gap. Ils font suite à deux opérations anti-stupéfiants qui ont eu lieu ce mardi matin dans les quartiers du Forest et de Molines à Gap ainsi que celui des Toulouzannes à Briançon ce mercredi après-midi.

 

Un coup de filet à Gap...

Sur la capitale douce, 70 policiers dont deux colonnes du Raid de Marseille et de Nice avaient été mobilisés suite à une enquête ouverte par le Parquet et plusieurs semaines de surveillance. Cinq hommes et une femme ont ainsi été interpellés et placés en garde à vue. Pour raisons médicales, cette dernière a dû être hospitalisée, laissant cinq personnes à comparaitre devant la justice pour usage de cocaïne, héroïne et cannabis ainsi que pour transport, détention et cession. Cinq individus sans emploi, avec un passif de consommation et en situation irrégulière sur le territoire français pour quatre d’entre eux. Afin de préparer au mieux leur défense, ils ont tous demandé un renvoi qui a été fixé au 17 mars. Le juge a cependant écouté la réquisition de mandat de dépôt du ministère public et les a donc placés en détention provisoire à la maison d’arrêt de Gap jusqu’à la nouvelle date de l’audience.

 

... mais aussi à Briançon !

Pour les trois personnes déférées au parquet suite à l’opération briançonnaise qui a mobilisé la police nationale, la police municipale et la Brigade anticriminalité, le jugement a été immédiat. Dans ses réquisitions, le Procureur de la République de Gap Florent Crouhy parle d’une bien triste fable avec le vendeur, le guetteur et la nourrice. Le premier est un natif de Briançon âgé de 20 ans qui nie toute implication dans le trafic de stupéfiants même s’il a été identifié par un consommateur contrôlé à la suite de l’observation d’un deal. Le deuxième est un Guinéen en situation irrégulière et surtout un « vagabond à qui on peut demander tout et n’importe quoi » selon son avocate. Le troisième est, lui, un homme de 45 ans asocial, gros consommateur de cannabis et qui permet tout simplement aux dealeurs de se cacher chez lui pour fuir à la police. Un tableau peu réjouissant qui n’a pas incité la clémence du juge qui les a reconnus coupables. Le vendeur a été condamné à 12 mois de prison avec une interdiction d’aller aux Toulouzannes durant 3 ans pour usage, détention et cession de cannabis. Le guetteur a lui écopé de 8 mois d’emprisonnement avec une interdiction de retourner sur le sol français durant 5 ans. Finalement, la nourrice est condamnée à 12 mois de prison dont 6 mois en sursis probatoire avec une obligation de soins.

 

C.Lourenço