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Hautes-Alpes : l’affaire du Black Lions à Gap jugée ce mercredi

JUSTICE / Deux individus âgés de 22 et 23 ans étaient déférés au tribunal de Gap dans le cadre de la comparution immédiate

 

- Hautes-Alpes -

 

L’affaire du "Black Lions" jugée ce mercredi. Dans la nuit du 17 au 18 octobre 2020, la sortie de ce bar gapençais a été le théâtre de l’agression de quatre individus par un groupe d’une dizaine de personnes. Ce sont pourtant que deux d’entre eux qui ont été convoqués ce mercredi en comparution immédiate pour des faits de violences en réunion devant le tribunal correctionnel de Gap. 

 

Épisode de violences en plen coeur de Gap

« Un assaut de violences ! ». C’est ainsi que décrit le substitut du procureur de Gap, Mélanie Loridan, cette soirée qui a dégénéré en trois phases. Tout commence devant le "Black Lions" lorsque l’un des prévenus fait une réflexion déplacée auprès d'un individu, handicapé, car il était accompagné par trois jeunes femmes. L’alcool aidant, les esprits s’échauffent et la victime finit à terre puis est tiré par les cheveux sur deux mètres. Les agents de sécurité interviennent pour stopper l’altercation qui va malheureusement se transformer en deux attroupements successifs devant la cathédrale et le tribunal de Gap. Un groupe d’une dizaine de personnes poursuivent alors les victimes qui subissent des insultes, des coups de pied et même des crachats. Grâce aux images de vidéosurveillance et aux dépositions des agressés, deux individus âgés de 22 et 23 ans sont alors arrêtés, puis placés en détention provisoire dans l’attente de leur procès dans le cadre de la comparution immédiate.

 

18 mois d’emprisonnement dont 10 en sursis

Durant l’audience de ce mercredi, l’un joue la carte de l’amnésie à cause d’une grosse consommation d’alcool, l’autre se rappelle de tout et émet des bémols sur les accusations de violences contre lui. Pointés du doigt comme les instigateurs de cette agression par les victimes, les deux prévenus réfutent cette version et c’est bien sur ce point précis que la défense base son plaidoyer. « Il est coupable de violences, de provocations et même d’intimidations mais il n’est en aucun cas le leader de cet épisode de violences », clame l’avocat de l’un des deux qui espère ainsi éviter la prison à son client. Chose faite car les deux Gapençais seront convoqués devant le juge d’application des peines après avoir été sentenciés à 18 mois d’emprisonnement dont 10 mois de sursis et deux ans en période probatoire pour violences en réunion.

Notez qu’à ce jugement s’ajoute une interdiction de s’approcher des victimes, de posséder une arme, de retourner au Black Lions ainsi qu’une obligation de soins et de recherche d’emploi.

 

C.Lourenço