Hautes-Alpes : deux maraudeurs devant la justice, un appel à la mobilisation lancé

SOCIÉTÉ / JUSTICE / Ils ont été interpellés le 19 novembre à la frontière de Montgenèvre alors que, selon l’association Tous Migrants, ils portaient assistance à une famille avec deux enfants mineurs de 10 et 14 ans, une femme enceinte de huit mois et son mari

 

- Hautes-Alpes -

 

Deux « solidaires » devant le tribunal correctionnel de Gap ce vendredi. Ils ont été interpellés le 19 novembre à la frontière de Montgenèvre alors que, selon l’association Tous Migrants, ils portaient assistance à une famille avec deux enfants mineurs de 10 et 14 ans, une femme enceinte de huit mois et son mari. Ils faisaient à ce moment là une maraude pour l’unité mobile de mise à l’abri, UMMA. Après avoir été placés en garde à vue, ils sont donc convoqués ce vendredi pour « aide à l’entrée, la circulation ou le séjour irrégulier d’étrangers en situation irrégulière en leur faisant franchir la frontière pédestrement ». Une manifestation de soutien aura lieu devant le tribunal vendredi matin à 8h30 souligne Agnès Antoine, de l’association Tous Migrants :

 

« En aucun cas c’est deux bénévoles se seraient permis de franchir la frontière », A. Antoine

Alors que depuis le 16 novembre, des renforts sont arrivés à la frontière face à la menace terroriste, pour Agnès Antoine, il ne faut pas tout mélanger. Elle veut dénoncer le sort réservé aux exilés.

 

Pour le Procureur, il y a eu « aide à l’entrée sur le territoire »

Contacté par notre rédaction, le procureur de la République indique qu’il a estimé qu’il s’agissait ici d’une aide à l’entrée sur le territoire français et non d’une aide au séjour. « J’ai toujours porté un regard bienveillant à l’aide aux migrants sur le territoire mais il faut bien faire le distinguo » ajoute Florent Crouhy. Notez que les deux maraudeurs encourent une peine de 5 ans de prison et une amende de 300.000 euros.

 

A. Vallauri