Hautes-Alpes : accident mortel de Saint-Chaffrey, le conducteur sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants

FAITS DIVERS / Les gendarmes de l’IRCGN à Paris doivent venir dans quelques jours pour procéder à des constatations techniques approfondies sur les véhicules et les lieux de l'accident

 

- Hautes-Alpes -

 

Les investigations se poursuivent après l’accident mortel de Saint-Chaffrey, le 16 février dernier. Quatre jeunes hommes avaient perdu la vie, deux autres avaient été grièvement blessés. Ce mardi, dans un communiqué, le procureur de la République de Gap, Raphael Balland, indique que les résultats des prélèvements sanguins, effectués sur les deux conducteurs des véhicules, montrent que le jeune conducteur du Citroën Picasso décédé était sous l’emprise de stupéfiants. Il présentait un taux de 2.15 g d’alcool par litre de sang. Absence de stupéfiants et d’alcool pour le conducteur du camion. Les premières investigations ont permis de retracer le déroulement de la soirée. Le mineur avait 0,10 g par litre de sang. Les deux jeunes majeurs avaient 0,66 g d’alcool et 0,73 g, a finalement précisé ce mardi tard dans la soirée le Parquet. Dans un second communiqué, il est en effet revenu sur ses propos, précisant que la formulation "tous étaient fortement alcoolisés"  était "erronée". L’accident s’est produit alors que le groupe venait de quitter la boite de nuit Le Club After Ski.

Ce mardi matin, le conducteur du camion a été entendu, dans le cadre d’une garde à vue, pour recueillir ses déclarations. « Très choqué, il affirme ne pas avoir vu le Citroën Picasso arriver avant l'impact qui a été très violent » indique le Parquet. Sa garde à vue a été levée dans l'attente notamment des résultats des investigations techniques. Les parents des quatre jeunes qui ont perdu la vie, ont également été entendus par les gendarmes, les jours derniers.

Les gendarmes de l’IRCGN à Paris doivent venir dans quelques jours pour procéder à des constatations techniques approfondies sur les véhicules et les lieux de l'accident. Raphael Balland précise que les suites judiciaires ne pourront être prises que dans plusieurs mois, « après avoir notamment examiné les conclusions des différentes expertises diligentées ».

 

A. Vallauri