- Hautes-Alpes -
« Depuis 1955, on nous roule dans la farine » : au lendemain d’une rencontre avec la Ministre des Transports, Elisabeth Borne, le dossier de la déviation de la Roche de Rame semble toujours au point mort. Et l’optimisme de Jean-François Albrand, président de l’association « Déviation la Roche de Rame » est égratignée. Malgré tout, il garde confiance. Confiance tout d’abord en les promesses du gouvernement.
Les études devront être réalisées
Voilà la promesse d’Elisabeth Borne, les études devront être faites. 200.000 euros ont été accordés en juillet 2017 afin de les réaliser. Pour autant, elles n’ont toujours pas été livrées. « La DREAL évoque des arguments fallacieux, cela prouve que tout le monde s’en moque », regrette Jean-François Albrand, « on nous ressort que c’est techniquement compliqué. Puis que c’est un budget de dépenses trop important. Ce n’est pas une dépense inutile mais un investissement », martèle le président en dressant ce constat. 50 % des logements en bordure de la nationale sont actuellement inoccupés, « donc pas de taxes locales. Le jour où une déviation existe, vous verrez des commerces, des maisons refaites été acquises ».
« Nous refusons un aménagement ou un élargissement de la nationale, mais une déviation », J.-F. Albrand
Inscrire la déviation au prochain Contrat de Plan État-Région 2021-2025 : voilà la demande de l’association. « Les études faites, ce n’est que du temps qui passe et du temps », poursuit Jean-François Albrand. Une demande faite à la Ministre Borne, « mais qui n’a pas été accordée ». L’association elle refuse que l’on touche au bâti existant, ce qui supprime toute possibilité d’un aménagement ou d’un élargissement de la route nationale actuelle, « car les nuisances, l’insécurité et la pollution seront augmentées ».
Une association qui promet des actions… dans la confiance
L’association « Déviation La Roche de Rame » promet des actions de deux types. Tout d’abord, continuer à faire confiance aux promesses faites de mener à terme les études promises. « Mais nous allons rester vigilants, le Conseil d’Administration statuera afin de réitérer une demande de rendez-vous à la préfète des Hautes-Alpes ». Une demande sera adressée à l’État afin de créer un comité de vigilance « qui s’attachera à ce que les travaux de la DREAL soient poussés à leur terme ». Et si la feuille de route promise n’est pas suivie, l’association le promet : « nous ressortirons les T shirts rouges. Et pourquoi pas politiser ce dossier ».
Retrouvez l'intégralité de l'entretien de Jean-François Albrand, dans le Supplément Hautes-Alpes ce mercredi matin, au micro de Cyrielle Michard, en suivant ce lien.
C. Michard