Hautes-Alpes : "si l'État continue, nous risquons la cessation de paiement", J.-M. Bernard

POLITIQUE / Jean-Marie Bernard, président du Conseil Départemental des Hautes-Alpes, était l'invité ce mercredi matin du Supplément Hautes-Alpes.

 

- Hautes-Alpes - 

 

« Les départements sont asphyxiés, pris en tenaille, étranglés financièrement », constate Jean-Marie Bernard, président du Conseil Départemental des Hautes-Alpes. Entre la baisse de 8 millions d’euros de dotation globale de fonctionnement chaque année et le reste à charge des Allocations Individuelles de Solidarité, estimé aujourd’hui à 18 millions d’euros contre 2 millions il y a encore quelques années en arrière, « nous risquons la cessation de paiement ». Un constat en cri d’alarme « si l’État continue ».

 

Faut-il poursuivre un rapprochement avec l'Isère ? 

Alors les départementaux ruraux auront-ils encore un rôle à jouer dans les années à venir ? Pour Jean-Marie Bernard, invité du Supplément Hautes-Alpes, il le faut. Alors pour se donner de l’air, l’hémicycle a donc décidé d’augmenter de 25 % la taxe foncière. Une douloureuse pour certains, reprochée par d’autres notamment Jean-Michel Arnaud le président de l’Association des Maires dans les Hautes-Alpes, « mais ces 11 millions d’euros qui arrivent en plus dans les caisses, cela correspond au montant des subventions attribuées aux collectivités ».

Une situation critique qui semble toucher particulièrement les territoires ruraux, le débat du rapprochement avec l’Isère doit-il être relancé ? « C’est un rêve, mais non. Des liens de partenariat sont envisagés mais 140.000 habitants en plus leur serviraient à quoi ? Alors que nous avons 200 millions d’euros de dettes, soit trois fois plus que la leur ».

Retrouvez l'intégralité de l'entretien de Jean-Marie Bernard, invité du Supplément Hautes-Alpes ce mercredi matin, en suivant ce lien

 

C. Michard